Parlons des actifs privés !
Quelle est la définition des actifs privés ?
Les stratégies de Private Assets ou actifs privés désignent tout simplement des fonds qui investissent dans des actifs non cotés en bourse afin d’accompagner leur croissance pendant 4 à 6 ans en général et ensuite les revendre en visant des plus-values significatives pour les investisseurs.
On parle de 4 stratégies sur ces actifs non cotés :
- D’abord, les fonds de Private Equity, ou Capital-Investissement qui investissent dans des entreprises à différents stades de développement, comme des start-ups, des PME ou des grands groupes industriels plus matures.
- Deuxièmement, les fonds Immobiliers investissant dans des bureaux, des hôtels, des actifs logistiques ou des immeubles résidentiels
- Troisièmement, les fonds Infrastructures investissant dans des projets apportant des services essentiels comme les transports ou les infrastructures sociales et environnementales
- Enfin, les fonds de Dette Privée qui vont investir dans toutes ces classes d’actifs sous forme de financement en dettes plutôt qu’en actions.
Qui sont les investisseurs en Private Assets ?
Les fonds de Private Assets, et notamment les fonds de capital-risque et de leveraged buyout ou LBO, ont commencé à s’établir à partir des années 60, principalement aux Etats-Unis et plus tard en Europe.
La plupart des investisseurs dans ces fonds étaient institutionnels : des fonds de pension, des compagnies d’assurances, des fonds souverains ou encore les fonds de dotation des grandes universités américaines.
Aujourd’hui, les investisseurs individuels ne représentent que 16%* des encours mondiaux des fonds de Private Assets mais cette part est en croissance constante.
Comment et pourquoi intégrer des actifs privés dans un portefeuille ?
Les actifs privés visent un rendement financier plus important que celui des classes d’actifs traditionnelles couplé à une volatilité plus faible. Ces stratégies permettent donc d’améliorer le profil risque/rendement de son portefeuille si l’on accepte de se placer sur un horizon de long terme car ces classes d’actifs sont par nature illiquides.
L’univers d’investissement offert par les actifs privés est extrêmement vaste. On estime que seules 13%** des entreprises générant plus de 100 millions de dollars de revenus sont cotées en bourse aux Etats-Unis, et seulement 4 % en Europe. Investir dans des fonds de Private Assets est donc le moyen le plus efficace pour financer l’économie réelle et diversifier son exposition aux actions et obligations cotées.
Pour les clients ayant un profil de risque adapté, nous recommandons ainsi d’intégrer progressivement ces actifs privés au sein d’un patrimoine, en veillant à diversifier les gérants, les stratégies, les géographies et les millésimes de fonds. Une allocation cible de l’ordre de 10 % permet déjà de bénéficier des avantages décrits et certains family offices peuvent aller jusqu’à 30 % voire plus.
Historiquement, quelles sont les performances par rapport au marché coté ?
Sur un horizon de 10 ans, le TRI ou taux de rendement interne observé sur les fonds de private equity a été de 16 % au troisième trimestre 2023, contre 8% pour l’indice boursier Morningstar Global***.
Cette surperformance s’observe également sur d’autres horizons d’investissement et sur toutes les stratégies Private Assets .
Nous devons néanmoins souligner que cette performance moyenne peut cacher une certaine dispersion entre les fonds. On constate ainsi un écart moyen de 15,5 % entre les fonds de private equity appartenant au premier et au dernier quartile de performance.
La sélection des meilleurs gérants est donc un élément clé pour construire une allocation aux Private Assets et il faut porter une attention particulière aux contributeurs de performance : la création de valeur opérationnelle doit primer sur l’effet de levier ou de valorisation, particulièrement dans le contexte actuel.
Quel a été l’impact de la hausse des taux sur les actifs privés ?
La normalisation brutale des taux d’intérêt a conduit à un ralentissement de l’activité Private Assets en 2022 et 2023 mais elle a eu un impact limité sur les performances, qui restent portées par la bonne santé opérationnelle des entreprises.
La gouvernance des sociétés de private equity en tant qu’actionnaire actif dans les sociétés, leur réactivité aux conditions de marché et leurs compétences opérationnelles pour accompagner les dirigeants d’entreprises sont des atouts encore plus efficaces dans des environnements comme aujourd’hui.
L’industrie a en effet déjà opéré avec succès dans des environnements de taux élevés avant 2008. Aujourd’hui, les besoins de financement de l’économie réelle demeurent très importants, notamment autour des thèmes telles que l’adoption de l’intelligence artificielle ou l’adaptation au changement climatique.
Nous pensons donc que les meilleurs gérants focalisés sur la création de valeur sont en mesure de capter des opportunités attractives sur un marché disloqué et continueront de délivrer une surperformance par rapport aux marchés cotés.
*source : Bain (https://www.bain.com/insights/why-private-equity-is-targeting-individual-investors-global-private-equity-report-2023/)
**source : CapitalIQ
***Les performances passées ne sont pas un bon indicateur des performances futures.
***source : Pitchbook
Cet article a été réalisé par BNP Paribas Wealth Management.