Marcos Carrasquer Under your skin, 2024, Peinture / Paiting, 130 x 90 cm, Courtesy de l’artiste & galerie Polaris
BNP Paribas Banque Privée, en collaboration avec Art Paris, souhaite renforcer son soutien aux artistes de la scène française. D’une dotation de 40 000 euros, cette année le prix sera attribué à l’un des artistes du focus thématique Immortelle : un regard sur la peinture figurative en France imaginé par Amélie Adamo et Numa Hambursin.
Découvrez à travers notre série d'articles les artistes nominés pour l’édition 2025 (par ordre alphabétique).
Artiste #7
Marcos CARRASQUER
Né en 1959
Galerie Polaris
Pour Marcos Carrasquer, la peinture n’est pas un bon fauteuil dans lequel se reposer, mais une arme de la pensée qui nous ouvre les yeux, révèle notre fond intérieur, comme le livre pour Franz Kafka doit être « la hache qui brise la couche de glace qui recouvre la mer gelée en nous ». Regard aiguisé sur l’époque, maniant le sens du grotesque et de l’ironie, Marcos Carrasquer débusque les travers de nos vies quotidiennes, tiraillées entre le ridicule, le dérisoire et la violence. Absorbant toutes sortes de référents, sans limite de style ou de temps, la peinture de Marcos Carrasquer contrecarre le flux illimité et superficiel des images actuelles.
Démesurément baroques, ses compositions mouvementées et proliférantes, allant de détails en détails, se construisent sans esquisse préparatoire, selon le flot de l’imaginaire et les exigences d’une peinture très soignée. Sa peinture redonne de l’épaisseur et du sens à la représentation, s’ouvrant devant nous, libre d’interprétations, de l’intime à l’Histoire, de l’humour au tragique. Bien sûr, il y a un regard sans concession porté sur la violence des grands événements historiques chez cet artiste issu d’une famille ayant fui le franquisme. Mais aussi une attention à la violence de nos vies quotidiennes, de la précarité, du consumérisme ou du monde de l’art. Comme dans le tableau présenté ici, Under the skin : où la figure du peintre creuse sous la surface superficielle de la société pour remonter des égouts une vérité dérangeante, dans un monde indifférent, obsédé par la compulsion du jeu ou de l’amour, entre ennui et survie.
Retrouvez les premiers nominés :
Ronan Barrot (Galerie Claude Bernard)
Marion Bataillard (Galerie Paris-B)
Maty Biayenda (Double V Gallery)
Vincent Bioulès (Galerie La Forest Divonne)
Jean-Charles Blais (Galerie Yvon Lambert)
Katia Bourdarel (Galerie Renard Hacker)
Marcos Carrasquer (Galerie Polaris)
Robert Combas (Strouk Gallery)
Laura Garcia-Karras (Galerie Anne-Sarah Bénichou)
Vincent Gicquel (Galerie RX & SLAG)
Yayoï Gunji (Galerie Catherine Issert)
Dhewadi Hadjab (Galerie Mennour)
Oda Jaune (Galerie Templon)
Youcef Korichi (Galerie Suzanne Tarasiève)
Thomas Lévy-Lasne (Galerie les filles du calvaire)
Johanna Mirabel (Galerie Nathalie Obadia)
Marlène Mocquet (Galerie BSL)
Barbara Navi (Galerie Valérie Delaunay)
Françoise Petrovitch (Galerie Semiose)
Laurent Proux (Galerie Semiose)
Léa Toutain (Galerie Camille Pouyfaucon)
Milène Sanchez (Galerie Claire Gastaud)
Agnès Thurnauer (Galerie Michel Rein)
Karine Rougier (Galerie les filles du calvaire)
Gaétan Valguelsy (Galerie Polaris)