Youcef Korichi, A L’abri, 2024, Huile sur toile / Oil on canvas, 200 x 150 cm, Courtesy de l’artiste & Galerie Suzanne Tarasieve
BNP Paribas Banque Privée, en collaboration avec Art Paris, souhaite renforcer son soutien aux artistes de la scène française. D’une dotation de 40 000 euros, cette année le prix sera attribué à l’un des artistes du focus thématique Immortelle : un regard sur la peinture figurative en France imaginé par Amélie Adamo et Numa Hambursin.
Découvrez à travers notre série d'articles les artistes nominés pour l’édition 2025 (par ordre alphabétique).
Artiste #14
Youcef KORICHI
Né en 1974
Galerie Suzanne Tarasieve
Intérieurs, drapés, grilles, paysages, figures. S’il varie ses motifs et ses techniques, l’enjeu pour Youcef Korichi reste le même : qu’est-ce que faire peinture ? À l’origine : un motif préexistant, un tableau ou toutes sortes de documents photographiques. Simple support dont l’artiste ne garde que les éléments qui serviront sa peinture. Il recadre, recompose, réinterprète, extrait le document originel du flux ininterrompu de l’actuel pour lui redonner chair et épaisseur, en peinture. Le travail de la matière et le geste s’adaptent au ressenti ou à la texture que l’artiste cherche à traduire : flou, rapide, frotté ; précis, dense ; réaliste, expressionniste, abstrait. Youcef Korichi adapte ses écritures en fonction de ses sujets. Entre précision et dilution du motif, la peinture de Youcef Korichi demeure toujours ambivalente.
La figure humaine peut s’y lire comme un écho à l’histoire et à l’actualité, travaillée par la question de la mort, de la solitude ou de la violence. Mais elle résonne aussi avec l’histoire de la peinture. Bien que toute l’œuvre de Youcef Korichi soit sous-tendue par un fond politique fort, résultant d’un regard sur la société actuelle, son sens n’est jamais figé. Ainsi de l’œuvre présentée ici, À l’abri, conçue à partir d’un tableau de Goya. Manipulant différents traitements picturaux, tantôt très gestuels tantôt très écrits, Youcef Korichi crée une œuvre ambiguë où se joue une tension entre l’extérieur et la figure, dont on ne sait contre quoi elle se protège : intempéries, effondrements ou projectiles menaçants.
Retrouvez les nominés :
Ronan Barrot (Galerie Claude Bernard)
Marion Bataillard (Galerie Paris-B)
Maty Biayenda (Double V Gallery)
Vincent Bioulès (Galerie La Forest Divonne)
Jean-Charles Blais (Galerie Yvon Lambert)
Katia Bourdarel (Galerie Renard Hacker)
Marcos Carrasquer (Galerie Polaris)
Robert Combas (Strouk Gallery)
Laura Garcia-Karras (Galerie Anne-Sarah Bénichou)
Vincent Gicquel (Galerie RX & SLAG)
Yayoï Gunji (Galerie Catherine Issert)
Dhewadi Hadjab (Galerie Mennour)
Oda Jaune (Galerie Templon)
Youcef Korichi (Galerie Suzanne Tarasiève)
Thomas Lévy-Lasne (Galerie les filles du calvaire)
Johanna Mirabel (Galerie Nathalie Obadia)
Marlène Mocquet (Galerie BSL)
Barbara Navi (Galerie Valérie Delaunay)
Françoise Petrovitch (Galerie Semiose)
Laurent Proux (Galerie Semiose)
Karine Rougier (Galerie les filles du calvaire)
Milène Sanchez (Galerie Claire Gastaud)
Agnès Thurnauer (Galerie Michel Rein)
Léa Toutain (Galerie Camille Pouyfaucon)
Gaétan Vaguelsy (Galerie Polaris)