Yayoï Gunji, Hinode 2, 2024, Acrylique sur toile / Acrylic on canvas, 81 x 100 cm, Courtesy de l’artiste & Galerie Catherine Issert
BNP Paribas Banque Privée, en collaboration avec Art Paris, souhaite renforcer son soutien aux artistes de la scène française. D’une dotation de 40 000 euros, cette année le prix sera attribué à l’un des artistes du focus thématique Immortelle : un regard sur la peinture figurative en France imaginé par Amélie Adamo et Numa Hambursin.
Découvrez à travers notre série d'articles les artistes nominés pour l’édition 2025 (par ordre alphabétique).
Artiste #11
Yayoï GUNJI
Née en 1969
Galerie Catherine Issert
Paysages ou intérieurs, l’univers onirique de Yayoï Gunji se nourrit d’ambiguïtés et de tensions. Entre le dedans et le dehors, le vu et le fantasmé, la surface et la planéité, le figuratif et l’abstrait, le passé et le présent. Le travail de la matière (tempera, aquarelle ou acrylique) ressemble au tissage étrange des rêves où fusionnent sensations et souvenirs : fait de recouvrements et de transparences, d’épaisseur et de dilution, entre présence et fugacité. La peinture de Yayoï Gunji fait écho à un univers méditerranéen, fait de mer et de palmiers, d’intérieurs ouverts sur l’extérieur, volontiers nourri par la modernité historique, comme celle de Pierre Bonnard, Henri Matisse ou Raoul Dufy.
Ce à quoi l’artiste mêle la mémoire d’un Japon fantasmé, créant un univers hybride qui joue du télescopage de lieux et de temporalités. Ainsi, de la toile présentée ici : Hinode 2, dont le titre signifie « lever de soleil » en japonais. Cette œuvre explore la lumière et les impressions visuelles fugaces qui apparaissent lorsqu’on ferme les yeux, laissant la mémoire recomposer l’image. Cette toile fait écho à Hinode qui transportait à l’intérieur d’un temple à Knossos, souvenir de l’artiste d’un voyage fantasmé et non vécu avec sa mère. Hinode 2, en revanche, est un paysage qui se place à l’extérieur de ce temple, comme si ce souvenir devait prendre de la distance pour révéler une nouvelle dimension, celle de la vie. Glissement symbolique du souvenir vers la perception d’une sensation plus immédiate : sorte de métaphore de l’alchimie créée dans un lieu de souvenir, fusionnée à une routine matinale, l’artiste nageant tous les matins au lever du soleil.
Retrouvez les nominés :
Ronan Barrot (Galerie Claude Bernard)
Marion Bataillard (Galerie Paris-B)
Maty Biayenda (Double V Gallery)
Vincent Bioulès (Galerie La Forest Divonne)
Jean-Charles Blais (Galerie Yvon Lambert)
Katia Bourdarel (Galerie Renard Hacker)
Marcos Carrasquer (Galerie Polaris)
Robert Combas (Strouk Gallery)
Laura Garcia-Karras (Galerie Anne-Sarah Bénichou)
Vincent Gicquel (Galerie RX & SLAG)
Yayoï Gunji (Galerie Catherine Issert)
Dhewadi Hadjab (Galerie Mennour)
Oda Jaune (Galerie Templon)
Youcef Korichi (Galerie Suzanne Tarasiève)
Thomas Lévy-Lasne (Galerie les filles du calvaire)
Johanna Mirabel (Galerie Nathalie Obadia)
Marlène Mocquet (Galerie BSL)
Barbara Navi (Galerie Valérie Delaunay)
Françoise Petrovitch (Galerie Semiose)
Laurent Proux (Galerie Semiose)
Léa Toutain (Galerie Camille Pouyfaucon)
Milène Sanchez (Galerie Claire Gastaud)
Agnès Thurnauer (Galerie Michel Rein)
Karine Rougier (Galerie les filles du calvaire)
Gaétan Valguelsy (Galerie Polaris)