Dès leur création, les banques ont favorisé un esprit de famille au sein de leur personnel. L’attachement à l’entreprise est d’autant plus fort que différentes actions sociales sont proposées : aides financières, caisse de retraite et de prévoyances, organisation de loisirs et d’événements fédérateurs… Retour sur l’évolution de l’action sociale, du XIXe à nos jours.
L'employeur protecteur
Au XIXe siècle, en l’absence de protection sociale, les établissements bancaires ont été amenés à créer des institutions de prévoyance et d’assistance pour assurer le bien-être de leurs employés et de les fidéliser. Le Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP), ancêtre de BNP Paribas et parmi les pionniers, soutient en 1894 la création de l’Association amicale de secours des employés, assurant à ses membres les soins médicaux et pharmaceutiques. L’association contribuait également aux frais en maison de santé et sanatorium, ainsi qu’aux funérailles des employés de la banque. S’ajoutent ensuite à cette initiative une Caisse de retraite et de prévoyance fondée en 1896, ainsi qu’une Caisse mutuelle féminine (1902), visant à compenser les pertes de salaire occasionnées par la maladie pour le personnel féminin employé à la journée. Au CNEP, une pension de retraite est acquise de droit à tous les sociétaires de 60 ans ayant 30 ans de sociétariat.
Statuts de l’Association amicale de secours des employés du CNEP (1894)
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Création des comités d'entreprises : un tournant
A partir de 1936, la gestion de l’action sociale évolue sous l’impulsion de l’Etat. Les conventions collectives, facultatives depuis 1919, deviennent obligatoires le 24 juin 1936. Le grand tournant intervient avec la loi du 16 mai 1946, prévoyant l’institution des Comités d’Entreprise. Les mesures générales remplacent les réponses individuelles, proposées jusqu’alors par les directions. Et le personnel, à travers les comités, prend directement en charge une grande partie de l’action sociale. La création de la Sécurité Sociale et des régimes généraux de retraite, en 1945, tend à réduire la proximité établie entre la banque et ses employés.
Restaurant d’entreprise de la BNCI dans les années 1950, annexe Barbès à Paris
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La banque, lieu de sociabilité
Si les actions sociales déployées dans les banques s’organisent différemment, le lien entre les employés reste fort tout au long de l’année scandée par différents événements : fête des Catherinettes, du 1er mai, arbres de Noël pour les enfants, colonies de vacances proposées en différents sites attractifs.
Arbre de Noël de la BNCI à Calais (France) en 1950
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Le domaine de Louveciennes de la Banque nationale pour le commerce et l’industrie (BNCI), situé en région parisienne, est un bel exemple de lieu mis à la disposition des salariés. Racheté par la banque après la Seconde Guerre mondiale, il accueille un stade, un minigolf et les collaborateurs peuvent bénéficier de cours de tennis avec Henri Cochet, l’un des mousquetaires français du tennis.
Le joueur de tennis français, Henri Cochet, apprend à servir au personnel de la BNCI,
à l’occasion d’un stage à Louveciennes (France) en 1960
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Des animations culturelles et sociales y sont aussi organisées. Le site devient en 1992 un centre de formation. Il est désormais le Campus de BNP Paribas, lieu de travail et de détente, accueillant chaque année plus de 1300 événements.
L’action sociale au sein du Groupe se conjugue au présent. Le succès continu des colonies de vacances et de l’Amicale sportive et culturelle (l’ASC) du personnel, née en 1967 de la fusion des amicales sportives de la BNCI et du CNEP, les tournois de tennis dédiés aux collaborateurs de la banque (We Are Tennis Cup) sont autant de projets qui illustrent la vitalité du lien social dans la banque.
Source : Action sociale: une tradition toujours vivante dans la banque - BNP Paribas (histoire.bnpparibas)