En cas de sinistre, le calcul du montant de l’indemnisation peut varier selon la nature des biens endommagés.
Si l’assurance habitation n’est pas obligatoire pour les propriétaires de maisons particulières (elle l’est pour les copropriétaires et les locataires), elle est fortement recommandée.
En cas de sinistre important (incendie, inondation,…), par exemple, « elle permet une reconstruction à l’identique du logement puisque l’indemnisation se fera en valeur de reconstruction au jour du sinistre sans déduction de vétusté si celle-ci est inférieure à 25 % », indique Guillaume Avisse, directeur des opérations chez BNP Paribas Cardif IARD. Si la vétusté est supérieure, seule la fraction dépassant 25 % fera l’objet d’une déduction du montant de l’indemnisation. À noter qu’il est possible de souscrire des garanties complémentaires du contrat de base pour couvrir : des éléments immobiliers extérieurs comme le portail ou les clôtures ; la piscine ou encore des équipements d’énergies vertes tels que les pompes à chaleur géothermique ou les panneaux solaires.
S’agissant des biens mobiliers, les règles d’indemnisation dépendent de leur nature (électroménager, vêtements…). En valeur de rééquipement à neuf, elle équivaut au prix d’achat au jour du sinistre d’un bien similaire neuf, avec ou sans vétusté selon les garanties souscrites. Quant aux objets précieux et bijoux, le montant du capital souscrit par l’assuré pour les couvrir constitue un plafond, et ce, même si l’expert estime leur valeur supérieure à ce plafond. L’indemnisation peut donc s’en trouver limitée. Enfin, pour les biens d’exception (château, tableau de maître…), « un expert peut réaliser une visite de risque pour évaluer au mieux leur valeur afin de définir la garantie et la cotisation adéquates », déclare Guillaume Avisse.
En matière d’assurance automobile, l’assurance tous risques est particulièrement recommandée pour les véhicules neufs ou haut de gamme. Mais qu’en est-il en cas de sinistre ? Quand le véhicule est économiquement réparable, l’indemnisation est égale au montant des réparations. S’il est économiquement irréparable*, « la loi oblige l’assureur à faire une offre de cession à l’assuré de son véhicule », rappelle Guillaume Avisse.
Si l’assuré fait le choix de conserver son véhicule et de le réparer, l’indemnisation sera toujours plafonnée au montant de la VRADE. Pour encore plus de sérénité, l’assuré peut souscrire une protection complémentaire de prolongation de la valeur d’achat qui « permet d’être indemnisé à hauteur de la valeur d’achat du véhicule pendant les quatre ans qui suivent l’acquisition », explique Guillaume Avisse, qui ajoute que « si la valeur d’achat est inférieure à la VRADE, c’est cette dernière qui est retenue ». C’est le cas des véhicules dont la cote augmente régulièrement.
Quel que soit le bien à assurer, il s’agit avant tout de cibler les besoins et connaître la valeur de ses biens pour leur allouer l’assurance correspondante. Un expert en assurances accompagne donc votre banquier privé à la souscription du contrat. Car « c’est au moment du sinistre, qu’on mesure la qualité de son contrat d’assurance », note Guillaume Avisse.
* Le montant des réparations est supérieur à la valeur de remplacement à dire d’expert (VRADE) du véhicule, valeur qui permet à l’assuré d’acheter un véhicule similaire sur le marché local de l’occasion.
Article issu de la lettre patrimoniale n°69 du mois de juillet 2019