La pénurie de cuivre menace la transition écologique.
Les marchés des métaux semblent penser que le cuivre est le nouveau lithium, et l'absence de nouvelles activités minières renforce les craintes d'une pénurie de métal rouge pour la transition énergétique. Le cuivre est utilisé dans le câblage et la construction, ainsi que dans les véhicules électriques, les panneaux solaires et d'autres technologies vertes. Selon le cabinet de conseil McKinsey, l'électrification devrait faire passer la demande annuelle de cuivre à 36,6 millions de tonnes métriques d'ici à 2031, alors que l'offre devrait se situer autour de 30,1 millions de tonnes, créant un déficit de 6,5 millions de tonnes au début de la prochaine décennie.
Les mineurs de cuivre ont été au centre d'une récente vague de transactions. Glencore PLC a récemment offert 23 milliards de dollars pour la société minière canadienne Teck Resources Ltd, créant ainsi potentiellement le troisième plus grand producteur de cuivre au monde. Teck a rejeté l'offre. BHP Group Ltd. a également obtenu lundi l'approbation du tribunal pour le rachat d'OZ Minerals Ltd. une opération évaluée à 6,34 milliards de dollars. Le marché est relativement tendu car le cuivre est le seul métal dont la croissance de la demande est bloquée pour des questions de ressources. Certains experts estiment que les prix devraient atteindre 15 000 dollars la tonne métrique pour attirer les investissements dans de nouvelles mines.
Néanmoins, les changements technologiques devraient atténuer certaines pressions sur la demande de cuivre. Les experts soulignent que les changements apportés aux batteries ont déjà participé à réduire l'utilisation du cuivre dans les véhicules électriques. Le ralentissement de la demande chinoise devrait également contribuer à compenser la croissance de la demande verte.
Sources: Wall Street Journal, Le Nouvel Economiste
Le changement climatique aggrave les inégalités auxquelles sont confrontées les femmes dans l'agriculture
Dans le monde, ce sont plus de 11 milliards de tonnes de nourritures produites par an, et environ 4 milliards de personnes qui vivent dans des foyers dépendants de ce secteur. Ces systèmes sont en constante évolution et sont influencés par des facteurs économiques, sociaux et environnementaux, y compris le changement climatique. Bien que le secteur soit challengé dans son intégralité, les femmes semblent toutefois davantage confrontées à des inégalités qui limiteraient leur pleine participation au sein du secteur. Selon les conclusions du nouveau rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les femmes qui travaillent dans l'agriculture "tendent à le faire dans des conditions très défavorables" - souvent face à des "chocs climatiques et dans des situations de conflit". De plus, les femmes exerceraient bien souvent des activités non rémunérées, telles que l'agriculture vivrière, pour nourrir leur propre foyer.
Selon le rapport, au moins 939 millions de femmes âgées de 15 ans ou plus ont connu l’insécurité alimentaire modérée ou grave en 2021, contre 813 millions d'hommes. Malgré cela, peu de politiques nationales ont pour objectifs de lutter contre les inégalités des femmes. Si les engagements climatiques « nationaux » dans le cadre de l'Accord de Paris ont connu une "modeste amélioration" en matière de droits des femmes au cours de la dernière décennie, l'inclusion de ces questions est "souvent superficielle".
Sources : Carbon Brief, FAO
Cette newsletter a été réalisée par notre réseau international BNP Paribas Wealth Management.