Thèmes d'investissement actualisés septembre 2021 - Thème n°3
Véritable hausse des investissements
- Les investissements NE faibliront PAS : suite à la grande crise financière, la croissance a faibli et les investissements ont été décevants. Mais, depuis la seconde guerre mondiale, nous n'avons pas connu de mesures de relance budgétaire et monétaire aussi coordonnées. La croissance mondiale devrait être supérieure à la moyenne l'an prochain. Les investissements mondiaux pourraient dépasser de 20 % leurs niveaux d'avant la pandémie d’ici la fin 2022, soit une reprise deux fois plus rapide qu'après 2009.
- Les entreprises sont confiantes lorsque la demande des consommateurs est soutenue : nous sommes sortis de cette crise avec des niveaux d'épargne, de marchés boursiers et de prix des logements sans précédent. La vitalité est de retour et les actionnaires encouragent l'investissement plutôt que les rachats d'actions/les dividendes.
- Sous-investissement : plusieurs secteurs ont souffert d’un sous-investissement au cours du cycle précédent. L'augmentation de la demande suite aux réouvertures conduit à des blocages, avec des stocks limités et des chaînes d'approvisionnement tendues. Les premiers arrivés s’empareront des parts de marché.
N’oublions pas que la nouvelle économie a besoin de l'ancienne économie
Pas une répétition du cycle qui a suivi la grande crise financière : cette crise a créé un choc financier endogène qui a engendré une longue période de désendettement des bilans des sociétés et des consommateurs. Le tout, exacerbé par une réponse politique inadéquate qui a été stoppée trop tôt. A l'inverse, la pandémie a créé un choc exogène et la demande s’est retablie beaucoup plus rapidement.
Nous avons, cette fois-ci, assisté au must en matière de réponse politique : la reprise a été très différente cette fois-ci, avec des réponses budgétaires et monétaires coordonnées, gigantesques et opportunes. Les bilans des banques centrales ont augmenté de façon spectaculaire. La Réserve fédérale et la BCE s’engagent à atteindre des objectifs d'inflation symétriques, ce qui laisse penser que les taux seront relevés plus tard dans le cycle.
Plan de relance européen et plan d'infrastructure de Biden : la reprise des investissement bénéficiera des programmes d'infrastructure fédéraux sur plusieurs années. Le plan de relance de 750 milliards d’euros de la zone euro met fortement l'accent sur les infrastructures liées à la transition écologique, la transformation numérique et la santé.
Les initiatives écologiques du programme Biden comprennent 500 000 bornes de recharge pour véhicules électriques, l'électrification des bus scolaires et des transports en commun. Des investissements importants seront également réalisés dans les infrastructures traditionnelles (routes, chemins de fer, ponts et infrastructures énergétiques), ainsi que dans les infrastructures informatiques et numériques, (accès au haut débit dans les zones rurales). Nous pensons que ce projet de loi sera adopté dans les prochains mois.
Le PIB mondial dépassera les niveaux d'avant pandémie d’ici la mi-2021 : les chefs d’entreprise sont, grâce à la rapidité de la reprise mondiale, plus confiants quant aux perspectives à long terme. Ceci est essentiel pour les investissements (Capex) à long terme. Avec des prévisions de croissance supérieures à la tendance en 2022, les investissements réalisés à l’heure actuelle par les sociétés devraient se traduire par des retours sur investissement plus rapides en termes de bénéfices. Les gérants encouragent également les sociétés à réinvestir en faveur de la croissance, plutôt que de distribuer leurs bénéfices sous la forme de dividendes et de rachats d'actions.
Compenser des années de sous-investissement : de 2009 à 2015, les dépenses d'investissement sont restées inférieures à la tendance. L’accent était mis sur le désendettement à l’échelle mondiale, ce qui a conduit à une reprise inégale. Puis, lorsque les dépenses d'investissement ont finalement commencé à reprendre en 2018/19, la guerre commerciale États-Unis/Chine et la pandémie mondiale ont ébranlé la confiance.
La hausse des investissements est loin d'être terminée : les données actuelles (comme par exemple, les enquêtes auprès des directeurs d'achat) indiquent que les stocks restent faibles au sein des chaînes d'approvisionnement de l’industrie, tandis que les carnets de commandes continuent de s’allonger en raison de la forte demande finale.
Nous nous attendons à ce que les investissements liés à la technologie restent robustes, tirés vers le haut par les exigences de télétravail et le désir des sociétés de numériser/d’automatiser les processus afin d'accroître la productivité. Selon une récente enquête, environ 60 % des sociétés couvertes ont augmenté leurs dépenses en pourcentage des investissements totaux, et les deux tiers d’entre elles envisagent de nouvelles augmentations au cours des six prochains mois.
Infrastructures traditionnelles et numériques
- La thématique cyclique RESTE d’actualité ! Historiquement, les bénéfices ont influencé l'investissement dans la mesure où ces derniers permettent aux sociétés de réinvestir dans leurs activités. Par ailleurs, les normes des banques en matière de prêts continuent de s'améliorer, ce qui soutient la croissance des dépenses d'investissement. Il faut privilégier certains secteurs cycliques après la reprise. Et tirer parti des « inquiétudes liées à la croissance » pour renforcer les positions.
- Il est ESSENTIEL de construire son portefeuille de façon intelligente. Il ne s'agit pas d'opposer les valeurs cycliques aux valeurs de croissance, mais de diversifier son portefeuille entre les valeurs cycliques, les valeurs de croissance sélectionnées et les secteurs défensifs tels que les soins de santé et les valeurs de qualité.
- En outre, ce n'est pas seulement l'infrastructure traditionnelle qui importe, mais également la répartition entre l'infrastructure traditionnelle et l'infrastructure numérique. Leur succès va de pair: la livraison d'un produit du e-commerce nécessite un transport par conteneurs, des infrastructures de transport, l'aérospatiale, des aéroports, des ports, des routes, des logiciels et la logistique pour gérer la livraison finale.
Les infrastructures traditionnelles vont bénéficier des dépenses d'investissement
Automatisation/équipement industriel: les sociétés orientées vers les équipements industriels et les solutions d'automatisation bénéficieront des délocalisations et des efforts pour améliorer la productivité industrielle.
Infrastructures traditionnelles : l’un des principaux piliers du plan d'infrastructure de 2 000 milliards de dollars proposé par Joe Biden consiste à revitaliser les infrastructures de transport vieillissantes telles que les routes, les ponts, les chemins de fer, les aéroports et les ports. Ceci profitera aux sociétés liées aux équipements et aux matériaux de construction.
Infrastructures vertes : l’un des éléments clés du plan de relance de l'UE est l'approbation des dépenses budgétaires liées à la transition énergétique. Aux États-Unis, dans le cadre des propositions de dépenses d’infrastructures, une part importante est allouée au développement des véhicules électriques et à la production d'énergie verte, ainsi qu'à la modernisation des bâtiments pour en améliorer l’efficience énergétique. Parmi les bénéficiaires de ces deux plans figurent la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques, les entreprises proposant des solutions d'efficacité énergétique pour les bâtiments, et les services publics se tournant fortement vers les énergies vertes.
Aérospatiale : la reprise de la demande de voyages aériens devrait améliorer les taux d'utilisation et les flux de trésorerie des compagnies aériennes, ce qui augmentera leur flexibilité en termes d’investissements. L’efficacité énergétique des nouveaux avions et les émissions de carbone devraient contribuer au remplacement de la flotte au fil du temps.
Tout comme les infrastructures numériques
Fabriquants de semi-conducteurs : les fabriquants de semi-conducteurs sont les principaux bénéficiaires de la pénurie actuelle de puces dans différents secteurs industriels et de la forte augmentation des investissements dans les fonderies pour faire face à cette pénurie. Ces sociétés, ainsi qu'Intel, bénéficieront également des 50 milliards de dollars alloués par le CHIPS Act.
Dépenses d’investissement dans le « cloud » : les dépenses d'investissement dans le cloud continuent d’augmenter en 2021, sous l’effet des dépenses des hyperscalers - les dépenses d'Amazon au cours du 1er trimestre 2021 ont bondi de 78 % en glissement annuel. Le chiffre d’affaires des services de « cloud » aux États-Unis devrait augmenter de 30 % par an en moyenne au cours des prochaines années, et les dépenses d'investissement liées aux fonctionnalités basées sur le « cloud » devraient augmenter en conséquence. Parmi les bénéficiaires figurent les REIT de centres de données et les fabriquants de semi-conducteurs destinés au cloud.
Investissements dans la 5G : le déploiement mondial de la 5G s'accélère. La mise aux enchères des licences de bande C est désormais achevée aux États-Unis et les fournisseurs de services de communication augmentent considérablement leurs dépenses d'investissement en la matière. Les bénéficiaires sont notamment les tours de téléphonie mobile, les sociétés d'équipement de réseau et les semi-conducteurs destinés aux infrastructures 5G. C’est également l'un des sept fleurons du dispositif européen de relance et de résilience. Une part importante du budget de 150 milliards d’euros est consacrée aux infrastructures du réseau 5G.
Logiciels : les investissements dans les logiciels sont poussés à la hausse par les exigences de télétravail et le désir des sociétés de numériser/d’automatiser les processus et gagner en productivité.