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L’investissement en foncier rural

Publié le 22 Octobre 2024 - Mis à jour le 23 Octobre 2024
Temps de lecture : 5 minutes
Benoît Léchenault
Responsable d'Agrifrance BNP Paribas Wealth Management

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C’est toujours avec un grand plaisir que nous vous présentons notre note de conjoncture qui reprend les grandes tendances du marché du foncier rural français. En tant que professionnels du terrain, c’est aussi un moyen de vous partager notre retour d’expérience.

Les manifestations des agriculteurs et des viticulteurs ont mis en évidence en France, mais aussi en Europe, les failles d’un système. Dans la plupart des secteurs et des productions, en plus d’être volatiles, les prix agricoles ne sont globalement pas suffisamment rémunérateurs pour les producteurs. Les consommateurs qui voient leur pouvoir d’achat diminuer, ne sont pas prêts à accepter une hausse des prix de l’alimentation. Enfin, la société civile, par la mise en place de nouvelles normes, demande au monde rural de respecter l’environnement en produisant plus et mieux. Au centre de ces demandes qui peuvent apparaître contradictoires, les professionnels du secteur sont dans l’attente d’une vision claire et cohérente, d’autant plus que dans les dix ans à venir, un agriculteur sur deux partira à la retraite !

A mesure que les technologies évoluent, de nouvelles opportunités se dessinent. Le développement des énergies renouvelables offre un potentiel de valorisation des revenus, tout en contribuant à diversifier notre mix énergétique. L’agroforesterie et le changement des pratiques agricoles peuvent non seulement améliorer la fertilité des sols, mais aussi séquestrer de grandes quantités de carbone de l’atmosphère, contribuant ainsi à atténuer les effets du changement climatique. Enfin, les services écosystémiques rendus, à savoir la préservation de zones humides, la séquestration de carbone par les prairies, terres ou forêts, la régulation du cycle de l’eau ou la protection contre l’érosion, devraient à terme constituer un revenu pour les agriculteurs, les viticulteurs et les forestiers vertueux. Mais il faudra à l’échelon européen, accompagner cette prochaine transition.

Dans un monde confronté à des enjeux environnementaux sans précédent, le foncier rural émerge comme un acteur clé vers une économie plus durable et plus résiliente. Bien choisi, il demeure un actif de qualité.

1. MARCHÉ AGRICOLE

En ce début d’année de 2024, le Conseil international des céréales (CIC) prévoit une production mondiale de 2 301 millions de tonnes de céréales pour la campagne 2023‑24, soit une hausse de 2 % en raison de récoltes légèrement supérieures aux attentes en Argentine et Australie. Le marché international connaît des zones de turbulence avec des incertitudes tant climatiques que géopolitiques. L’Asie du Sud-Est est frappée par une sécheresse importante, alors que le Brésil et l’Argentine enregistrent de bonnes récoltes. En Europe, les importations ukrainiennes et le blé russe inondent le marché. Les cours sont en repli.

2. VIGNOBLES

En 2023 et selon l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV), la production mondiale de vin (environ 237 millions d’hectolitres) est au plus bas depuis soixante ans en raison d’aléas climatiques. La production viticole française, estimée à 48 millions d’hectolitres, est bonne et en hausse de 4,4 % par rapport à 2022 et de 6 % par rapport à la moyenne des 5 dernières années. En revanche, les productions italienne et espagnole sont en baisse de respectivement 23 % et 21 % sur un an, ce qui permet à la France de détrôner l’Italie et de devenir le premier producteur mondial de vin.

En France, les vendanges ont été contrastées. Alors que la production est en hausse dans la moitié nord, le sud connaît, comme en Espagne ou en Italie, des baisses importantes à cause des épisodes de sécheresse ou des maladies (en particulier l’oïdium et le mildiou).

3. FORÊTS

Selon la Fédération des Experts Forestiers, les volumes commercialisés en bois d’oeuvre sont au plus bas depuis 10 ans (moins de 700 000 m3) et la demande s’essouffle.

Cette analyse est confirmée par l’Office National des Forêts. Le pic inflationniste semble passé sur le marché des bois et le marché reste fragile. A court et moyen terme, même si les situations sont différentes en fonction des essences et des régions, les professionnels de la filière ont peu de visibilité sur le marché en raison du ralentissement de l’économie mondiale. Par ailleurs, durant le premier semestre 2024, les forestiers ont eu beaucoup de mal à exploiter les bois récoltés en raison des fortes pluies.

A court terme et notamment sur le marché des bois résineux, il existe aussi peu de perspectives dans le neuf comme en rénovation. A plus long terme, le bois qui est un matériau durable, devrait néanmoins continuer à être très demandé grâce à l’innovation et à la recherche de nouvelles utilisations.


Cet article a été réalisé par BNP Paribas Wealth Management.

Notre expert
Benoît Léchenault
Responsable d'Agrifrance BNP Paribas Wealth Management
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