L’économie américaine a de nouveau surpris par sa vigueur avec le nombre de créations d’emplois et la baisse du chômage.
SOMMAIRE
- Le marché de l’emploi américain reste résilient
- Réactions des marchés
- Baisse des prix du pétrole
- La semaine qui commence sera déterminante
- Le rallye peut-il continuer ?
En même temps, l’inflation semble toujours orientée à la baisse, ce qui a permis aux obligations de limiter les dégâts et aux actions de continuer leur progression.
Sur la semaine, le Stoxx Europe 600 s’est apprécié de 1,3% et le S&P500 de 0,2%. Les rendements obligataires à 10 ans ont terminé la semaine à 4,23% aux États-Unis et à 2,27% en Allemagne.
Le marché de l’emploi américain reste résilient
En novembre, 199.000 emplois ont été créés aux États-Unis. C’est plus que les 185.000 attendus et les 150.000 d’octobre. Le taux de chômage est passé de 3,9% à 3,7%. Cette surprenante vigueur aurait de quoi inquiéter la Fed si la hausse des salaires ne s’était pas stabilisée à 4% sur un an et si le taux de participation de la population en âge de travailler n’avait pas augmenté.
Rassurante pour la Fed, l’enquête de l’Université du Michigan sur le sentiment des consommateurs montre que ces deniers sont moins inquiets quant à la hausse des prix. Leurs attentes concernant l'inflation pour les prochains 5 à 10 ans ont baissé de 3,2% à 2,8% tout en étant plus optimistes pour l’économie.
Réactions des marchés
Le taux à 2 ans, qui est le plus sensible aux anticipations des taux directeurs de la Fed, a rebondi de 4,62% à 4,70%. Les rendements à 10 ans sont également légèrement remontés, revenant à leur niveau du début de la semaine à 4,23%.
Les indices boursiers américains ont largement fluctué mais ont clôturé la journée et la semaine dans le vert.
Baisse des prix du pétrole
Facteur additionnel pour le ralentissement de l'inflation, la baisse des prix du pétrole brut s’est accélérée. Le baril de Brent a terminé la semaine à 75,8 USD. Les raisons sont multiples : la consommation chinoise a été moins forte qu’estimée alors que la production américaine s’est avérée supérieure aux prévisions et tout cela dans un contexte où les restrictions volontaires de production d’une partie de l’OPEP+ ont été jugées peu crédibles parce que justement volontaires.
Notre analyse nous fait penser que cette faiblesse sera temporaire mais en attendant elle est bienvenue du point de vue de l'inflation.
La semaine qui commence sera déterminante
La Fed et la BCE ont leur réunion de politique monétaire cette semaine. Mais le chiffre le plus important de la semaine, l'inflation du mois de novembre aux États-Unis, sera publié juste avant, ce mardi. Le consensus des économistes table sur un ralentissement de 3,2% à 3,1% avec une inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) qui resterait à 4%.
C’est mercredi soir que nous connaîtrons les résultats des délibérations de la Fed. Les taux directeurs devraient rester inchangés mais les prévisions des gouverneurs et le ton du discours de Jerome Powell pourraient faire bouger les marchés, surtout si ce dernier sème le doute sur les anticipations de baisse des taux.
Jeudi ce sera le tour de la BCE avec les mêmes attentes quant aux taux qui devraient rester inchangés. Les commentaires de Christine Lagarde et ses réponses aux questions des journalistes seront primordiaux.
Le rallye peut-il continuer ?
La hausse des salaires étant supérieure à l'inflation, le consommateur américain voit son pouvoir d’achat s’accroître. L’économie est en phase de ralentissement mais la consommation ne devrait pas s’effondrer. Les indices PMI des directeurs des achats devraient nous en apprendre plus sur le secteur manufacturier en fin de semaine.
Le rebond des bourses depuis fin octobre est déjà remarquable et il serait normal qu’elles fassent une pause. Pour que le rallye continue, il faudrait que le scénario idéal de la baisse de l'inflation et des taux se confirme et ce sans trop de dommages quant à la croissance. Cette semaine sera donc cruciale.
Chiffres clés du 4/12/2023 au 8/12/2023 | |||
Index | Clôture | +/- | Depuis début 2023 |
Belgique: Bel-20 | 3694,46 | 3,23% | -0,18% |
Europe: Stoxx Europe 600 | 472,26 | 1,30% | 11,15% |
USA: S&P500 | 4604,37 | 0,21% | 19,92% |
Japon: Nikkei | 32307,86 | -3,36% | 23,81% |
Chine: Shangai Composite | 2969,56 | -2,05% | -3,88% |
Hongkong: Hang Seng | 16334,37 | -2,95% | -17,43% |
Euro/dollar | 1,08 | -0,62% | 0,90% |
Brent pétrole | 75,84 | -3,96% | -10,69% |
Or | 2004,20 | -2,53% | 10,39% |
Taux belge à 10 ans | 2,86 | ||
Taux allemand à 10 ans | 2,27 | ||
Taux américain à 10 ans | 4,23 |
Source : Refinitiv Datastream
Cet article a été réalisé par BNP Paribas Fortis