Si les investisseurs font de plus en plus appel à l’analyse quantitative, la capacité à comprendre des cycles de marché induits en partie par les émotions des acteurs du marché reste un élément essentiel de toute stratégie d’investissement.
Les acteurs du marché recourent de plus en plus à l’analyse quantitative - au point que de nombreux investisseurs, pour ne citer que les hedge funds quantitatifs, s’en remettent presque exclusivement aux algorithmes. Les exemples de fonds quantitatifs offrant des performances de premier ordre abondent dans le monde financier. Mais en fin de compte, ces algorithmes ne sont pas - contrairement à ce que beaucoup pensent - axés sur une meilleure compréhension des actifs sous-jacents. Ils visent à mieux comprendre le comportement des acteurs du marché en lien avec certains facteurs de performance opérationnelle et financière, plutôt que de s’appuyer sur une analyse brute des actifs sous-jacents axée sur des données.
Les investisseurs sont des êtres humains, avec des points de vue, des objectifs et des perceptions qui leur sont propres. Le comportement des marchés financiers est la conséquence des myriades de choix individuels faits par les myriades d’investisseurs et d’acteurs du marché. Si les théories financières comme les méthodes de valorisation sont basées sur des principes fondamentaux tels que la rationalité des investisseurs, le fait est que les investisseurs humains n’agissent pas toujours de manière rationnelle dans la réalité. Et les multiples décisions prises par les investisseurs humains peuvent finir par être particulièrement complexes à observer ou à comprendre, voire au-delà de la capacité cognitive d’un individu à comprendre pleinement.
Le domaine d’étude appelé Finance Comportementale a été développé pour mieux comprendre les influences et les biais qui affectent les comportements des investisseurs, et pour évaluer ces biais comme autant d’explications potentielles des anomalies du marché.
La récurrence de mouvements haussiers et baissiers, avec des valorisations qui augmentent puis diminuent avant de remonter un peu plus tard, est L’une des anomalies les plus connues dont souffrent les marchés boursiers. Au cours de la période de 61 ans qui court de 1957 - date à laquelle l’indice S&P 500 se composait de 500 titres - à 2018, le rendement moyen de l’indice était d’environ 8 %. (source). Il a cependant fluctué de manière significative, de négatif à positif, dans des cycles récurrents « de hausse et de baisse ».
Communément appelés « cycles des émotions sur les marchés », ces cycles varient au gré des perceptions que les investisseurs et les acteurs du marché ont de l’avenir à un moment donné. Confrontés à des situations exceptionnelles, les humains ont des comportements standards, et les investisseurs - même les plus rationnels - ne diffèrent guère et affichent des comportements prévisibles qui amplifient ainsi les évolutions à la hausse et à la baisse des marchés.
Les émotions peuvent pousser les investisseurs à acheter des actions trop tard ou trop tôt, ou à vendre trop tard ou trop tôt, réduisant ainsi leurs gains potentiels d’investissement ou amplifiant leurs pertes potentielles. Les biais cognitifs des investisseurs peuvent se traduire par la vente trop précoce des parts détenues dans les meilleures entreprises ou par la rétention trop longue des parts d’entreprises perdantes, générant ainsi des rendements inférieurs à la normale.
Les clients confiant la gestion de leur patrimoine à des tiers ont tendance à opter pour une approche à long terme en matière de stratégies d’investissement afin de créer de la richesse à long terme par une allocation équilibrée du capital à travers les cycles. Forts d’une approche structurée adaptée à leurs besoins et visant à créer de valeur à long terme, les banquiers privés peuvent aider leurs clients à gérer les cycles d’expansion et de contraction des marchés.