Pour son 25ème anniversaire, Art Paris, la grande messe de l’art contemporain printanière, a réuni neuf cents artistes de tous horizons : des émergents comme des confirmés voire des stars emblématiques de d’histoire de l’art moderne. Picasso, Bernard Buffet, Giacometti ou Chagall, en leur temps couraient les salons mais continuent, à travers des galeries prestigieuses, d’y être représentées, faisant de cette foire un véritable musée.
Cette année, Art Paris fêtait ses 25 ans au pied de la Tour Eiffel, au Grand Palais éphémère. Cette foire est incontestablement devenue un évènement incontournable de la création contemporaine et du marché de l’art. On y vient pour découvrir la scène émergente, des artistes étrangers peu montrés en France, mais aussi des œuvres de maîtres qui ont marqué l’histoire moderne, post XIXème siècle. Estimé à plusieurs centaines de milliers d’euros, voire dépassant le million et donc accessibles à une toute petite minorité de privilégiés, ces dernières restent visibles le temps de la foire. Une chance, la plupart d’entre elles ne circulent que de collections privées en collections particulières.
Pour l'occasion, la galerie Hélène Bailly fit office de petit musée. Dans le cadre de cette édition, elle présentait The Power of Nature, une exposition qui réunit les grandes figures du XXème siècle. La scénographie s’articule autour d’un arbre artificiel dont il émane une certaine poésie. Autour, étaient dévoilés des œuvres de Bernard Buffet, Marc Chagall, Chu Teh-Chun, Maurice Estève, Albert Marquet, Francis Picabia, Pablo Picasso, Jean-Paul Riopelle, Sam Szafran ou encore Zao Wou-Ki. Entre figuration et abstraction, ils rendent hommage à la nature et à notre environnement à travers différents médiums et sujets. Reflétant aussi les divers aspects et courants de l’abstraction, la galerie Traits Noirs présentait La Corregidora Mercedes (1952) de Salvador Dalí, mais aussi des toiles et dessins de Jean Dubuffet, Fernand Léger et Joan Miró dont la Femme, oiseau, étoiles (1942), un thème que l'artiste a décliné dans un grand nombre de tableaux.
Spécialisée dans les avant-gardes, la Galerie Zlotowski accrocha sur son stand la Tête de taureau et galet (1940) de Le Corbusier. Côté sculpture, la galerie Dina Vierny proposait une petite rétrospective quasi muséale à Robert Couturier en mettant à l’honneur près de 60 ans de création, inspirée de la silhouette de femmes contemporaines. Tout un pan de l’histoire de l’art moderne était enfermé au Grand Palais éphémère mais fut dévoilé exceptionnellement aux visiteurs, le temps d’Art Paris.
Visuel : Le Corbusier, Tête de taureau et galet, 1940, Galerie Zlotowski