Focus sur le renouvellement des jeunes générations dans le milieu rural
AGRIFRANCE, département spécialisé de BNP Paribas Wealth Management, publie sa note de conjoncture sur le marché du foncier rural français et se penche cette année sur la problématique du renouvellement des jeunes générations dans le monde rural.
La crise sanitaire de la Covid-19 a renforcé les enjeux liés à la souveraineté alimentaire et à l’accès à une alimentation saine, locale et de qualité. Le maintien d’une population agricole constitue donc un défi majeur.
« Depuis les années 60, la baisse du nombre d’agriculteurs est constante et contrairement aux idées reçues, la France n’est pas un cas isolé. L’Union européenne connaît en effet un fort changement structurel. Dans ces conditions, l’installation de jeunes agriculteurs européens est un véritable défi ! En France, la situation est moins négative qu’il n’y paraît, car le foncier est souvent moins cher qu’à l’étranger et les productions sont extrêmement diversifiées. Des solutions à l’installation de jeunes agriculteurs ou viticulteurs, existent. Le monde rural doit tout simplement évoluer et continuer de s’adapter. »
Benoit Léchenault, Directeur d’Agrifrance, BNP Paribas Wealth Management
Les grandes tendances de l’étude :
A l’échelle européenne,
- Le nombre d’agriculteurs a diminué de 2,5 à 3 % par an, entre 2005 et 2016. Cette baisse devrait se poursuivre dans la quasi-totalité des pays européens.
- Près de 70 % des agriculteurs européens ont plus de 40 ans.
- La taille moyenne des exploitations agricoles était de 16,6 ha en 2016. Cette superficie est en constante augmentation depuis et devrait continuer sur cette lancée puisque 1 agriculteur qui part à la retraite sur 3 n’est pas remplacé.
- Le système traditionnel basé sur la polyculture-élevage est progressivement remplacé par des systèmes de production hyper-spécialisés (monoproduction). Aujourd’hui, plus de la moitié des exploitations agricoles produisent uniquement des céréales.
La France suit les mêmes tendances, mais le foncier y est souvent plus important et moins cher qu’à l’étranger. Les productions sont par ailleurs extrêmement diversifiées.
S’installer en agriculture ou en viticulture est un enjeu de société et d’aménagement du territoire. Selon le Centre d’Economie Rural (CERFRANCE), d’ici à 2030, la filière agricole et viticole devrait assister à un phénomène de « multipolarité » : grandes surfaces, avec faible coût de production et économie d’échelle, contractualisation, développement de marchés de niche, commercialisation en circuit-court, pluriactivité… Aucun modèle, ni aucun profil n’est donc à rejeter.
La seconde partie de l’étude est consacrée au marché du foncier rural français :
- En 2020, la France a conservé sa position de leader européen d’exportations agroalimentaires. Elle est aujourd’hui au 7ème rang mondial.
- La Covid-19 impacte la production française :
- Le marché des matières premières agricoles est en augmentation depuis un an. Pour sécuriser leurs stocks alimentaires, la Chine et les grands pays importateurs, ont fortement augmenté leurs importations de céréales (excédent de 5,1 milliards d’euros sur les 9 premiers mois de 2020).
- D’un autre côté, la filière viticole est lourdement pénalisée. La volatilité sur le marché mondial du vin, la fermeture des bars et restaurants ou encore la chute du trafic aérien, ont fait chuté la valeur des exportations de 18% entre janvier et août 2020, une première depuis 2013-2014.
- Le marché du bois a subi les conséquences de la pandémie jusqu’au début de l’été 2020. Fort heureusement, les ventes d’automne ont été dynamiques et ont permis un rattrapage.
Dans un environnement économique au ralenti, les volumes de transaction baissent, mais les prix du foncier rural français ont fait preuve d’une grande résilience. Les valeurs progressent sur les 3 marchés du foncier rural français, en agriculture, viticulture et forêt.
Pour télécharger le rapport complet, rendez-vous sur le site Wealth Management