Agrifrance, département spécialisé de BNP Paribas Wealth Management, a publié son nouveau rapport sur les tendances du marché des vins bio dans le monde.
État de la production mondiale et européenne
Le bio représente aujourd’hui dans le monde environ 5 % des surfaces cultivées, mais sa progression a été spectaculaire. Le monde rural et les entreprises agricoles ou viticoles ne sont pas étrangers à ce nouvel ordre.
Entre 2000 et 2015, le nombre de fermes bio dans le monde a été multiplié par 9,6 et la surface agricole cultivée en bio a été multipliée par 3,3. On constate une très forte augmentation de l’agriculture bio en Australie, en Nouvelle Zélande, ainsi qu’en Europe.
En France, les surfaces viticoles ont été multipliées par 4 en 10 ans. Les vignes bio occupent aujourd’hui un hectare sur dix et d’ici à 2023, la production française de vins bio devrait doubler. Cependant, en raison des contraintes de production et de l’augmentation des coûts de production, il ne faut pas pour autant s’imaginer, que tout le vignoble français deviendra bio.
Les attentes des consommateurs
En ce qui concerne le vin bio, l’engouement est général alors que la consommation mondiale de vin a plutôt tendance à baisser. En 2019, l’Allemagne est le premier pays consommateur de vins bio du monde, devant la France, le Royaume‑Uni et l’Italie. Dans les pays anglo‑saxons, la consommation est restreinte mais la demande augmente, notamment chez les « Millennials » (20‑40 ans), génération très attentive aux valeurs sociales et environnementales.
En 2021, la France consommera deux fois plus de vin bio qu’en 2013. L’Hexagone pourrait devenir le premier consommateur mondial de vins bio, doublant alors l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États‑Unis. Elle représenterait alors 20 % de la consommation mondiale.
Le respect de l'environnement : principale raison de consommer du vin bio
En 2020, la crise de la Covid-19 aura révélé un monde en constante évolution, où les citoyens et les consommateurs s’attendent à plus de conscience sur la nécessité de préserver la planète, plus d’impacts positifs sur les défis sociaux et environnementaux, plus d’efforts sur les soins de santé. Ainsi, 60% des consommateurs français de vins bio choisissent cette catégorie de produits parce que leur culture et leur production respectent davantage l’environnement.
Les viticulteurs doivent donc résoudre la délicate équation de répondre aux attentes des consommateurs, tout en gardant la maîtrise de leurs coûts de production. Les progrès techniques, le bio contrôle, l’innovation et la communication devront faire évoluer la filière viticole, durablement et positivement, vers plus de transparence et une meilleure prise en compte des attentes des consommateurs.