Traditionnellement, le portefeuille optimal se compose de 60% d’actions et de 40% d’obligations. Cependant, les rendements obligataires sont aujourd’hui tellement bas qu’ils jouent moins bien leur rôle d’amortisseur quand les marchés actions chutent.
Il faut donc ajouter une ou plusieurs autres classes d’actifs à ce mix traditionnel, afin d’augmenter le rendement attendu, sans accroitre le risque.
NOS RECOMMANDATIONS
Ce thème s’adresse aux investisseurs ayant un profil de risque défensif, voire modéré, souhaitant se constituer un portefeuille ou ajuster un portefeuille existant, afin de mieux l’adapter à l’environnement de marché actuel de taux bas.
Les actifs de diversification proposés sont historiquement peu voire pas corrélés aux marchés actions. Ils peuvent cependant être volatils et requièrent donc un horizon d’investissement supérieur à un an.
Le portefeuille optimal
d’un investisseur de long terme est un portefeuille diversifié. Il est traditionnellement composé de 60% d’actions et de 40% d’obligations. La pratique montre que ce portefeuille s’apprécie grâce à la poche actions quand les marchés montent et que la poche obligataire permet d’atténuer la baisse dans les périodes plus difficiles. La baisse des rendements obligataires depuis maintenant 40 ans remet cette logique en question. Il est en effet de plus en plus difficile pour les obligations de jouer leur rôle d’amortisseur avec des rendements aussi bas. L’indice large Bloomberg Barclays Global Aggregate USD, composé obligations d’État et d’entreprise des pays développés et émergents, affiche un rendement moyen de seulement 0,87% au 20 novembre, en baisse quasi constante depuis sa création en 1990 où il tutoyait les 10%.
Il faut donc repenser ce portefeuille modèle optimal
Renforcer la poche actions permettrait certes, d’augmenter le rendement espéré, mais également le risque : ce n’est pas l’effet recherché. Il faut alors ajouter un ou plusieurs actifs pour renforcer le rôle de la poche obligataire et diversifier davantage. Ces actifs doivent être décorrélés des marchés actions, ou mieux encore, inversement corrélés aux marchés actions. L’objectif étant qu’ils s’apprécient quand les marchés actions baissent.
On pense alors à l’or,
aux métaux précieux et au yen, valeurs refuges par excellence. Parce qu’elles ont tendance à s’apprécier lors des crises économiques, elles permettent de diversifier le portefeuille et d’améliorer le ratio rendement/risque.
On peut également ajouter des obligations américaines indexées à l’inflation. Leur corrélation historique avec les marchés actions, aussi bien américains qu’européens, est négative. De plus, des pressions inflationnistes pourraient commencer à se former aux États-Unis si la reprise économique s’avérait plus forte que prévue, alors que la Réserve fédérale américaine a injecté des milliards de dollars dans l’économie et a promis de ne pas monter ses taux directeurs dès les premiers signes d’inflation.
Enfin, pourquoi ne pas envisager des fonds alternatifs, stratégies d’investissement décorrélées des marchés actions ?
On privilégiera plutôt les fonds global macro et le private equity. Les premiers pourraient tirer parti de la déglobalisation et des différences de politique budgétaire entre pays. Les fonds de private equity, quant à eux, permettent d’investir dans l’économie réelle, dans des entreprises non cotées à différents stades de leur croissance, en Europe, aux États-Unis et en Asie. Ces fonds couvrent un éventail de stratégies différentes, notamment le rachat d'entreprises par effet de levier, la croissance, la mezzanine et le secondaire.
LES PRINCIPAUX RISQUES
- Le cours des matières premières peut être volatil. Un investissement à moyen-long terme est donc recommandé.
- Les actifs non cotés peuvent être peu liquides et nécessitent un investissement sur plusieurs années.
- Les obligations américaines indexées sur l’inflation sont moins liquides que les obligations nominales. Elles peuvent être pénalisées par une remontée des taux réels ou une déflation. Toutefois, à maturité, le Trésor américain rembourse le montant le plus élevé entre le principal d’origine et le principal ajusté de l’inflation.
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