Malgré le contexte inflationniste, le marché immobilier a continué à faire preuve de dynamisme au cours de l'année passée avec, notamment un volume élevé de transactions. Décryptage des tendances 2022.
Transactions immobilières : les années se suivent et se ressemblent !
Des ventes encore au beau fixe en 2022
Après une année 2021 qui a explosé tous les records des années passées, avec près de 1,2 million de ventes dans l'ancien, 2022 est restée sur la même lancée, affichant un bilan tout aussi remarquable avec près de 1,1 million de ventes(1).
Toutefois, si le volume des transactions s'est maintenu à un niveau élevé, il s'est contracté en fin d'année, perdant 5 % sur 12 mois à fin octobre 2022(2). La décélération s'est alors accentuée avec des délais de vente plus longs, signe d'un ralentissement un peu plus prononcé de l'activité immobilière pour les mois à venir. Cette tendance s'est essentiellement observée dans les régions où les prix avaient le plus augmenté, la Bretagne et le Sud-Ouest.
Prix de l'immobilier : un réajustement à la baisse ?
En 2022, les prix ont affiché, au niveau national, une bonne résistance face à l'inflation :
+ 6,6 %(1) sur 1 an au 1er décembre 2022. On a encore constaté des disparités entre Paris et les grandes métropoles où les prix ont eu tendance à s'éroder, comparativement aux villes de taille moyenne et aux stations balnéaires ou de ski, où, au contraire, ils ont continué à progresser, respectivement de + 7,1 %(2), + 10,2 %(2) et + 10,7 %(2).
Avantage confirmé pour les zones rurales et péri-urbaines
En 2022, les zones rurales et péri-urbaines ont su une nouvelle fois tirer leurs épingles du jeu. En termes d'évolution des prix, les zones rurales ont ainsi fait figure de locomotive avec une hausse de + 7,5 %(3) sur un an à fin novembre 2022, distançant les grandes métropoles
(+ 4,7 %(3) sur un an à fin novembre 2022).
Les répercussions des nouvelles mesures pour la transition énergétique
Autre fait notable du marché en 2022 : l'importance de l'étiquette énergétique sur les transactions de logements anciens. L'envolée des coûts de l'énergie et le durcissement de la réglementation pour les propriétaires bailleurs ont mis sur le marché un nombre accru de logements dits "passoires thermiques". Fin 2022, les logements classés F et G sur le DPE ont ainsi représentés 17 % des ventes dans l'ancien, contre 11 % au 3e trimestre 2021 et en 2020(1).
(1) Source : Estimation Notaires de France.
(2) Source : Fnaim.
(3) Source : Seloger.