Créé en 2020, POUSH est un lieu pour les artistes et l'exposition qui vibre de l'énergie de plus de 270 artistes plasticiens, ainsi que quelques danseurs, musiciens et des curateurs. Certainement la plus grande pépinière d'artistes en Europe, POUSH occupe 13 000 m² d’une ancienne parfumerie industrielle, offrant aux artistes des ateliers de travail ainsi qu'un programme d'accompagnement artistique, de production et un soutien administratif et de communication, en vue de la professionnalisation de leur parcours.
Porté par une association loi 1901 d'intérêt général, créée par les mêmes fondateurs, POUSH anime une programmation artistique singulière, témoignant de l’effervescence créative retrouvée de la scène française, au meilleur de sa forme lorsqu'elle inclut des artistes internationaux (près de 40% des artistes résidents). Un plateau spectaculaire présente, tout au long de l'année, les expositions des artistes de POUSH, associés à des talents invités, sous le regard de curateurs résidents ou invités.
Encourageant le croisement des pratiques artistiques, POUSH accueille, au-delà des arts visuels et des métiers d'art qui les nourrissent, des danseurs performeurs, et propose un espace dédié à l'art sonore. Radio POUSH, la Librairie ou encore Galbi, lieu de vie festif, de restauration, d'échanges, de débats et d'expositions animent cette vibration créative.
Vous avez été plus de 250 à découvrir ce lieu atypique situé à Aubervilliers qui a pour vocation de s’ouvrir au territoire et à activer le rayonnement de la scène culturelle française, en inventant des collaborations internationales. Ce lieu unique est porté par l’association ADLCA (Association pour le Développement des Lieux de Création Artistique), créée en juin 2021 par Hervé Digne, président, et Laure Confavreux-Colliex, co-présidente. L’association vise au développement et la promotion de lieux de création pluridisciplinaires pour les artistes et les acteurs de l’art, au cœur des territoires, dans une perspective internationale.
Découvrez les artistes que nous avons présenté lors de cet événement :
Mathew McWilliams
Le travail de Mathew McWilliams rassemble la peinture, le dessin et la photographie comme des pratiques de marquage, et reconfigure les ingrédients de base du dessin et de la technologie d’impression. Composé de suggestions et d’implications plutôt que de gestes expressifs et d’affirmations, son travail a souvent une sensibilité silencieuse et épurée. Le papier est plié en des formes arbitraires ; des photos d’elles-mêmes sont imprimées sur des feuilles ; le papier fabriqué à la main et la toile sont trempés dans de l’encre d’impression numérique. Mathew McWillliams met en place des procédés d’atelier impliquant des matériaux choisis avec soin et des contraintes de base.
Il laisse ensuite les matériaux jouer avec ces contraintes. Les résultats sont imprévisibles, ce qui est un élément déterminant de sa pratique et contraste avec la rigueur des formes géométriques et leurs qualités picturales.
Caroline Corbasson
Caroline Corbasson sonde la place de l’Homme dans l’univers au prisme des imaginaires scientifiques et collectifs associés à l’astrophysique et à la cosmologie. Ses recherches interrogent la nature ambivalente de la connaissance humaine et la manière dont les découvertes scientifiques ont renouvelé notre appréhension du cosmos, de l’espace-temps et la compréhension de nos origines.
À la frontière entre la métaphysique et la science, elle scrute la distance qui sépare l’observation scientifique de l’espace et celle immédiate du ciel, dont découlent nos représentations cosmiques, souvent empreints de fantasmes. Pour figurer les mouvements des corps célestes, Caroline Corbasson use aussi bien de la photographie argentique, du dessin au charbon que de l’agrandissement numérique permis par le microscope électronique, faisant le lien entre l’archaïsme du minéral et les technologies sophistiquées. Oscillant entre approche quasi-scientifique et documentaire, et quête sensible, elle tisse dans son œuvre de multiples correspondances entre l’infiniment grand, dont l’évolution remonte à une période anté-culturelle, et l’infiniment petit, l’échelle moléculaire rendue perceptible grâce aux instruments scientifiques. Elle attire ainsi notre attention sur l’existence d’entités et de phénomènes d’une étendue spatio-temporelle si vaste ou si infime qu’ils déroutent notre compréhension.
Ses collaborations avec des institutions scientifiques de renommées nationales et internationales (CNRS ; CNES à Paris ; Laboratoire d’Astrophysique de Marseille ; l’Observatoire Paranal au Chili) lui permettent de s’immiscer dans le quotidien de ces hauts lieux de l’étude scientifique pour y capter leur atmosphère singulière. Expérimentaux, les films réalisés au cours de ces immersions invitent à dépasser une perspective anthropocentrique en s’ouvrant aux multiples connexions entre perception, échelle, espace et temps.
Suite à un passage à la St Martins School de Londres, Caroline Corbasson est diplômée de l’École nationale des Beaux-Arts de Paris. Son travail a été présenté en France et à l’international dans de nombreuses institutions telles que le Centre Pompidou, Paris, le Baltic Centre for Contemporary Art, Newcastle ; le Song-Won Art Center, Séoul ; le Crac, Sète ; la Panacée Moco, Montpellier ; le Frac Provence-Alpes Côte d’Azur, Marseille, la Cité des sciences et de l’industrie, Paris, La fondation Van Gogh, Arles, l’EPFL Pavilions, Lausanne.
Xolo Cuintle
Xolo Cuintle est un duo d’artistes formé en 2020 par Romy Texier (1995) et Valentin Vie Binet (1996). Ils vivent à Paris et travaillent à Aubervilliers.
Le duo construit des espaces hétérotopiques à la frontière du rêve et du simulacre. Au sein de ces scènes désertées et pétrifiées, se dessine une nouvelle grammaire d’ornements qui, par strate, façonne une lecture du temps au travers des arts décoratifs. Entre mobilier et sculpture, décor et intérieur, leurs constructions sont un montage minutieux où le meuble est tantôt sculpture, piédestal, fond de décors. Dans ces espaces à la temporalité indéfinissable, résident des objets dont le potentiel narratif constitue les topographies de notre quotidien. De ses quatre mains, le duo conçoit des sculptures en béton et transforme ce matériau solide et inerte en un terreau fertile où s’épanouit une ornementation d’inspiration organique.
Xolo Cuintle a participé à de nombreuses expositions collectives en France et à l’étranger. En 2021, le duo est invité par le commissaire Joël Riff pour exposer aux côtés du peintre Peter Marcasiano à Double Séjour (POUSH, Clichy) et présente “Weeping Sun”, sa première exposition personnelle à Sainte Anne Gallery (Paris). En 2023, il bénéficie d’une exposition personnelle “Current Upcoming Past”, à la Galerie Chloé Salgado (Paris), inaugure le salon de la DS Galerie (Paris)” et montre sa première exposition personnelle en foire, à Art-O-Rama (Marseille). L’œuvre de Xolo Cuintle intègre les collections de KADIST en 2020 puis celles du CNAP en 2023. En 2024, le duo Xolo Cuintle participe notamment à l’exposition collective “Revenir sur le présent.” à la Collection Lambert à Avignon et prendra possession de la Borne du POCTB.
Pier Stockholm
Après des études d’architecture à Lima, Pier Stockholm s’installe à São Paulo et obtient une maîtrise aux Beaux-Arts à l’Universidad De Sao Paulo (USP). Il s’installe ensuite à Paris afin de poursuivre ses études à l’Ecole des Beaux Arts de Paris (ENSBA).
Pier Stockholm aime les histoires et les références personnelles qu’il tente de faire intervenir dans son travail. Sa pratique artistique commence souvent par une règle qu’il se fixe à lui-même ou par le dessin d’un diagramme géométrique, d’un nuancier ou d’un autre système existant. En travaillant sur ces règles, il permet à des choses inattendues de se produire.
Ces dernières années, son atelier est entré dans sa pratique artistique. Son travail porte par exemple sur les outils et matériaux, ainsi que sur la manière dont ils sont organisés. En animant la réalité de la routine quotidienne définie par des objets ordinaires, il offre différentes possibilités à une lecture autrement stricte de la réalité. Il charge les objets et les matériaux existants de nouvelles significations.
Pier Stockholm a exposé dans de nombreuses institutions et espaces d’art tels que Paço das Artes (São Paulo), De Vleeshal (Middelburg), Casino (Luxembourg), et l’Espace Paul Ricard (Paris). Il a participé à plusieurs résidences telles que SoART (Carinthie, Autriche), la Cité des Arts (Paris), Mongin Studios (Séoul, Corée), National Institute of Design (Ahmedabad, Inde). En 2014, son livre « Le poids des références » a été publié par Onestar Press (Paris)
Arash Hanaei
Après avoir étudié la photographie à l’université de Téhéran, développe une pratique combinant différents médiums et techniques plastiques. A partir de 2008, il réalise la série Capital, une autopsie séquencée de la ville de Téhéran, questionnant les transformations de l’espace public après-guerre. Depuis 2014, date à laquelle il s’est installé à Paris, son travail a progressivement évolué, quittant la forme des pratiques documentaires et photographiques pour une approche plus spéculative et intermédias, questionnant les stratégies post Internet en temps de crise. Fasciné par le langage universel de l’architecture et de l’urbanisme moderne, Arash Hanaei tente de reconstruire et de déconstruire cette universalité pour révéler une subjectivité cachée dans les environnements bâtis.
Dans ses récents ensembles de « dessins numériques », Hanaei explore l’impasse de l’architecture utopique des années 1970 en reprenant des paysages de zones suburbaines parisiennes. Interrogeant les idées d’utopie exprimées dans l’urbanisme expérimental, les scènes qu’il crée sont à la fois formellement fascinantes, tout en étant oniriques et inquiétantes.
Lauréat du Prix BMW Art Makers, 2022, son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles, notamment aux Rencontres d’Arles 2022, à la Ab-Abnar Gallery à Londres, à la galerie LudLow38 à Berlin, au Goethe-Institut de New York, à la fondation Yassi à Téhéran. Ses œuvres sont notamment présentes dans les collections du Musée d’art Moderne, Paris ; du CNAP, Paris; Peter-Messers Collection, Berlin; LACMA Museum de Los Angeles.