Résumé
1.L’indice USD (DXY) a reculé de -1,23% en juin, tandis que l’indice Euro (EXY) a progressé de 1,52%.
2.Conformément aux attentes, la Fed n'a pas relevé ses taux lors de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed, mais a annoncé des prévisions économiques plus restrictives. Les pronostics individuels (projections graphiques dites du « dot plot ») des membres de la Fed convergent vers une poursuite de la remontée des taux avec deux hausses supplémentaires pour cette année. Nous anticipons une nouvelle hausse des taux à 5,5%.
3.Conformément aux attentes, la Banque centrale européenne (BCE) a relevé son taux de dépôt de 25 pb le 15 juin pour le porter à 3,5 %. Nous anticipons deux nouvelles hausses de taux avec un taux final à 4 %.
4.La Banque populaire de Chine (PBOC) a réduit son taux de facilité de dépôt à moyen terme et son taux directeur de 10 pb afin de stimuler son économie et d'atteindre son objectif de croissance du PIB de 5 %. Nous anticipons davantage de mesures de relance budgétaire et un renforcement progressif de la devise.
5.La Suède prend des mesures pour lutter contre l'inflation élevée et l'affaiblissement de la SEK en relevant ses taux de 25 pb supplémentaires. La Riksbank a déclaré qu'elle relèverait ses taux "au moins une fois de plus cette année". Nous n'anticipons pas de tendance majeure sur la devise.
6.Compte tenu des anticipations de hausse des taux directeurs visant à lutter contre l'inflation persistante au Royaume-Uni, nous réduisons notre objectif à 3 mois et à 12 mois de 0,88 à 0,86. La livre sterling devrait rester forte.
7.Nous abaissons notre objectif USD/MXN 3 mois de 19 à 18 (valeur d'un dollar) et maintenons notre objectif à 12 mois à 18,5. Cela laisse présager d'une dépréciation du peso moins importante que prévu.
VUE USD >> CIBLE 12M VS EUR : 1,15
Affaiblissement progressif du dollar américain.
En juin, le dollar américain s'est déprécié de 1,5 % par rapport à l'euro. L'appétit pour le risque de marché a favorisé de nombreuses devises face au dollar, les actions mondiales ayant progressé en juin.
Le 14 juin, la Réserve fédérale américaine a maintenu ses taux d'intérêt à 5,25 % après 10 hausses consécutives. Les projections individuelles des membres de la Fed (projections graphiques dites du « dot plot ») ont été révisées à la hausse et indiquent 2 hausses de taux supplémentaires cette année. Au 7 juillet, les marchés intègrent une probabilité de 86 % d'une hausse de 25 pb le 26 juillet et un taux final de 5,44 %. Nous prévoyons une nouvelle hausse en juillet avec un taux final à 5,5 %.
Aux États-Unis, les données récentes ont montré que les enquêtes d’opinion de l’activité manufacturière du mois de mai étaient inférieures aux attentes à 48,4, tandis que les enquêtes d’opinion PMI des services ont dépassé les attentes à 54,9. L’indice PCE (consommation des ménages) du premier trimestre 2023 est de 4,6%, soit moins que prévu. En outre, nous notons que le PCE sous-jacent est le principal indice d'inflation utilisé par la Fed dans ses décisions de politique monétaire.
En revanche, comme prévu, la BCE a relevé son taux directeur de 25 pb le 15 juin pour le porter à 3,5 %. La présidente C. Lagarde a maintenu un ton prudent comme en témoigne la perspective d'une nouvelle hausse de 25 pb le 27 juillet et d’un taux final de 3,9 % (selon les marchés). Malgré le récent ralentissement de l'inflation en glissement annuel à 6,1 % en mai, la BCE a relevé ses prévisions d'inflation globale et sous-jacente pour cette année et l'année prochaine. Nous anticipons deux nouvelles hausses de taux et un taux final à 4 %.
Nous maintenons notre objectif à 1,08 sur 3 mois et à 1,15 sur 12 mois.
VUE GBP >> CIBLE 12M VS EUR : 0,86
Rebond temporaire de la livre sterling
La livre sterling s'est légèrement appréciée face à l'euro en juin. Cela s'explique essentiellement par les révisions à la hausse des anticipations relatives aux futures hausses de taux de la Banque d'Angleterre (BoE). Le marché anticipe un taux final de 6,4 % (au 7 juillet) au lieu des 5 % prévus précédemment. La BoE reste confrontée à des pressions inflationnistes supérieures aux attentes, avec un indice des prix à la consommation de 8,7 % en mai. Le 22 juin, la BoE a relevé ses taux de 50 pb supplémentaires, soit 25 pb de plus qu'attendu. Les commentaires de la BoE laissent penser qu'un nouveau resserrement de la politique monétaire est possible si les pressions inflationnistes persistent.
Au mois de juin, la production au Royaume-Uni est tombée en dessous des attentes, comme l'indiquent respectivement les enquêtes d’opinion des secteurs manufacturiers et des services à 46,2 et 53,7. Bien que les investissements directs étrangers (IDE) post-Brexit deviennent positifs, la persistance des grèves dans le secteur ferroviaire et la forte croissance des salaires, en particulier dans le secteur privé (7,6 % sur un an contre 6,3 % attendus), engendrent des pressions inflationnistes internes fortes. Les tendances post-Brexit suggèrent que les secteurs les plus touchés sont ceux qui emploient le plus souvent des travailleurs non qualifiés, comme les transports, l'hôtellerie et la restauration, ainsi que le commerce de détail et de gros. Cette grave pénurie contribue a peser sur les prix.
Nous anticipons une inflation plus élevée au Royaume-Uni en 2023 que dans la zone euro ainsi qu’une hausse des taux et un écart de rendement en faveur du Royaume-Uni.
Nous réduisons notre objectif à 3 mois et à 12 mois de 0,88 à 0,86. Cela suggère un renforcement de la livre sterling.
VUE CHF >> CIBLE 12M VS EUR : 0,98
Le franc suisse va rester fort
Au 7 juillet, l’EUR/CHF (valeur en euros) se négociait autour de 0,97. Les récents indicateurs économiques en Suisse ont montré quelques signes d'amélioration. L'inflation de l’indice des prix à la consommation est ressortie en glissement annuel à 1,7 % en juin, son plus bas niveau depuis le début de la guerre en Ukraine. Ceci est conforme à l'objectif d'inflation de la Banque Nationale Suisse (BNS) de « moins de 2 % ».
Le 22 juin, la BNS a, comme prévu, relevé ses taux de 25 pb supplémentaires. Le gouverneur de la BNS a déclaré que la décision de relever les taux visait à contrer les pressions inflationnistes qui se sont de nouveau accentuées. Bien que l'inflation ait été inférieure aux attentes durant le mois de juin, la Suisse continue de subir une deuxième salve des effets inflationnistes, une hausse des prix de l'électricité et des loyers, ainsi qu'une pression inflationniste plus persistante en provenance de l'étranger. Au 7 juillet, les marchés anticipent une nouvelle hausse des taux avec un taux final de 2,1 %.
Les indicateurs économiques sont globalement positifs, l'indice avancé KOF affichant une progression de 90,8 au mois de juin. Les enquêtes d’opinion de l’activité manufacturière étaient supérieures aux attentes au mois de juin s'établissant à 44,9. Le PIB du premier trimestre 2023 étant également supérieur aux attentes, les fondamentaux économiques suisses restent robustes dans l'ensemble, avec un taux de chômage de 1,9 %.
Ce mois-ci a vu l'acquisition officielle de Crédit Suisse par UBS. On estime qu'environ 30 000 emplois ou plus seront supprimés, la plupart étant des employés de Crédit Suisse.
Nous maintenons nos objectifs à 3 et 12 mois à 0,98. Cela suggère que le franc suisse restera fort au cours des prochains mois.
VUE JPY >> CIBLE 12M VS USD : 128
Appréciation du JPY dans les mois à venir
Le yen (JPY) s'est déprécié de 4 % par rapport au dollar américain en juin. Au 7 juillet, il se négociait autour de 143.
La chute du yen s'est accélérée en juin, le gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), K. Ueda, ayant montré peu de signes de réduction de son soutien monétaire en maintenant son contrôle de la courbe des taux malgré une inflation plus forte que prévu à 3,2 % au mois de juin. Pendant ce temps, les États-Unis ont interrompu la hausse de leurs taux d'intérêt, mais ont signalé des hausses futures. Le différentiel de rendement a évolué en faveur du dollar américain, mais cela devrait changer progressivement, la Fed pouvant commencer à réduire ses taux à la fin du premier trimestre 2024.
Les données récentes du Japon indiquent des exportations positives à 0,6 % et des importations à -9,9 % en mai (par rapport à l'année dernière). Les enquêtes d’opinion des secteurs manufacturiers et des services indiquent une expansion à 50,6 et 55,9 respectivement. Dans l'ensemble, la situation économique saine du Japon se reflète également sur le marché des actions, l'indice Nikkei ayant progressé depuis le début de l'année et atteignant un nouveau point haut de 33 ans. La réouverture de l'économie chinoise reste un facteur de soutien important.
Nous anticipons une normalisation de la valeur du yen par rapport à l'USD. Cela s'explique principalement par les anticipations de baisses de taux aux États-Unis sur l'année 2024.
Nous maintenons notre objectif à 3 mois à 138 (valeur d'un dollar) et notre objectif à 12 mois à 128 pour la paire USD/JPY.
VUE SEK >> CIBLE 12M VS EUR : 11
Perspectives positives après la récente faiblesse
La couronne suédoise (SEK) s'est appréciée d'environ 1 % par rapport à l'euro en juin. Au 7 juillet, la devise se négociait autour de 11,9. Le 29 juin, la Riksbank a relevé ses taux de 25 pb supplémentaires, les fixant à 3,75 %, comme prévu. Le gouverneur E. Thedeen a tenu compte du niveau inquiétant de l'inflation et de la couronne suédoise. Il a déclaré que le taux directeur augmentera « au moins une fois de plus cette année ». Au 7 juillet, les marchés anticipent un taux final de 4,16 %. De surcroît, le conseil d'administration a décidé d'augmenter le rythme des ventes d'emprunts d'État à compter du mois de septembre.
L'économie réelle est pénalisée par un taux d'inflation toujours supérieur aux attentes, soit 9,7 % en mai. En conséquence, les entreprises ont ralenti l'activité, ce qui se reflète dans les enquêtes d’opinion de l’activité manufacturière qui a atteint son plus bas niveau en 3 ans à 40,6. D'autre part, l’enquête d’opinion des services reste en expansion à 50,2. Le taux de chômage a augmenté en mai à 7,9%.
Le secteur immobilier reste problématique, en particulier quand on considère qu'environ 60 % des prêts hypothécaires sont indexés à des taux variables. En juin, l'indicateur SEB relatif au logement était de 11, suggérant que les ménages pensent que les prix des logements augmenteront au cours des 12 prochains mois.
Nous maintenons nos objectifs à 3 et 12 mois à 11 (valeur d'un euro), témoignant d'une légère appréciation de la couronne suédoise.
VUE NOK >> CIBLE 12M VS EUR : 10,80
Potentiel d’appréciation modéré
La couronne norvégienne (NOK) a été pénalisée au cours des premiers mois de l'année 2023, faisant de celle-ci la devise la moins performante au sein du G10. En juin, la NOK s'est appréciée de 1,54 % face à l'euro du fait de taux supérieurs aux attentes. La prudence de la Banque Norges à l'égard des hausses de taux a pesé sur la performance de la devise. Le 22 juin, la Gouverneur Ida Wolden Bache a relevé les taux de 50 pb, soit 25 pb de plus que prévu, les ramenant à 3,75 %. Cette évolution récente s'explique par plusieurs facteurs, notamment la hausse des prix du pétrole et une inflation supérieure aux attentes. En anticipant des hausses de taux, la Banque Norges réduit la probabilité d'un taux terminal encore plus élevé. Au 7 juillet, les marchés tablent sur un taux terminal de 4,28 %. Parallèlement, l'affaiblissement de la NOK a attiré les touristes et les voisins danois dont la devise (DKK) est restée stable.
Comme l'indique l'indice sous-jacent des prix à la consommation (IPC) en mai, l'inflation est ressortie supérieure aux attentes à 6,7 %. Cela reste loin de l'objectif de 2 % fixé par Norges Bank. La hausse des taux devrait soutenir la NOK et pourrait avoir un impact modéré sur le marché immobilier qui se caractérise par une forte saisonnalité (plus élevée au printemps et en été, plus faible en automne et en hiver). En mai, les prix immobiliers ajustés des facteurs saisonniers sont restés inchangés. Le différentiel de rendement continue de favoriser l'euro. Les hausses attendues des prix du pétrole et les facteurs techniques soutiennent toutefois un rebond potentiel de la NOK.
Nous maintenons notre objectif de 3 mois pour la NOK à 11,3, et notre objectif à 12 mois reste à 10,8, indiquant une certaine appréciation de la NOK.
VUE AUD >> CIBLE 12M VS USD : 0,73
Potentiel d’appréciation supérieur aux niveaux actuels
Le dollar australien (AUD) s'est apprécié d'environ 1 % par rapport au dollar américain en juin. Cette décision fait suite à l’annonce surprise de la Banque centrale australienne (RBA), qui a relevé son taux directeur de 25 pb supplémentaires le 6 juin à 4,1 %. Le 4 juillet elle maintient les taux face à l'inflation élevée qui était de 7 % au T1 2023.
Contrairement aux attentes, le taux de chômage a reculé en mai à 3,6 %. L'objectif de la RBA est de ramener le chômage à un niveau plus cohérent avec le plein emploi, plus proche de 4,5 % pour réduire l'inflation. De nouvelles hausses de taux sont anticipées en Australie, les marchés intégrant une probabilité de 52 % d'une hausse de 25 pb le 1er août. Au 7 juillet, les marchés anticipent un taux final à 4,73 %. Cependant, la Réserve fédérale américaine devrait être la première à abaisser ses taux d'intérêt au premier trimestre 2024, ce qui devrait profiter au dollar australien.
Les perspectives de l'AUD restent globalement positives. Les enquêtes d’opinion du secteur manufacturier et des services ont respectivement fait état de 48,2 et 50,7 en juin. En outre, la réouverture de la Chine et l'augmentation de la demande de matières premières industrielles utilisées dans les batteries et l'électronique devraient améliorer les termes de l'échange en Australie, ce qui profite à l'AUD.
Nous maintenons nos objectifs à 3 mois et 12 mois pour l'AUD à 0,70 (valeur d'une AUD) et 0,73 respectivement, suggérant une certaine appréciation de la devise.
VUE NZD >> CIBLE 12M VS USD : 0,65
A la recherche d’un rebond
En juin, le dollar néo-zélandais (NZD) s'est apprécié d'environ 1 % par rapport au dollar américain en réaction à la hausse de 25 pb de la banque centrale de Nouvelle-Zélande (RBNZ) le 23 mai, ramenant le taux monétaire à 5,5 % et suggérant une pause probable. Au 7 juillet, les marchés tablaient sur un taux final de 5,8 %. La RBNZ a également revu à la hausse ses prévisions de PIB, tout en laissant entrevoir la possibilité d'une récession modérée aux deuxième et troisième trimestres de cette année. Une hausse du taux de chômage au deuxième trimestre laisserait entrevoir une potentielle baisse de taux.
Les données macroéconomiques font état d'une économie relativement stable, les enquêtes d’opinion du secteur manufacturier et des services s'établissant respectivement à 48,9 et 53,3 au mois de mai. En juin, le prix du lait reste constant à un prix de 3 479 USD la tonne.
Toutefois, les conséquences de la pandémie, les problèmes de chaîne d'approvisionnement et la guerre en Ukraine continuent de peser sur une inflation qui s'établit désormais à 6,7%. Les précédentes hausses de taux affectent le secteur de la construction résidentielle, le nombre annuel de nouvelles unités ayant finalement baissé en mai pour la première fois depuis fin 2012. Cet environnement économique difficile pourrait influencer les élections générales, probablement en octobre prochain.
Nous maintenons nos objectifs à 3 et 12 mois pour le NZD à 0,65 (valeur d'un NZD).
VUE MXN >> CIBLE 12M VS USD : 18,5
Consolidation après forte appréciation
Le peso mexicain (MXN) s'est apprécié d'environ 2% par rapport au dollar américain en juin, essentiellement du fait d'une dynamique économique robuste par rapport aux États-Unis.
Le 22 juin, la Banque centrale mexicaine a maintenu son taux directeur à 11,25 %, atteignant ainsi probablement son taux final. Les données d'inflation du mois de mai ont révélé un chiffre légèrement inférieur aux attentes de 5,84 % en glissement annuel, tandis que l'indice des prix à la production (IPP) du mois de mai s'est établi à 0,1 %. En outre, le PIB final du premier trimestre a confirmé un taux de croissance anticipé de 1 % en glissement annuel.
Plus généralement, le peso mexicain et d'autres devises d'Amérique latine se sont appréciés face au dollar américain. Cette performance s'explique par l'équilibre global des risques pesant sur la croissance mexicaine, qui s'est améliorée. La demande de services et de biens est très élevée en termes relatifs. En outre, le système entrepreneurial, la capacité à créer une plateforme de services aux collectivités, d'infrastructures et de production, ainsi que la proximité avec les États-Unis attirent les flux de la zone. Des secteurs tels que l'automobile, l'aérospatiale et les appareils médicaux pourraient en bénéficier.
Nous restons d'avis que le peso mexicain pourrait encore se déprécier compte tenu des fortes baisses de taux attendues à partir de la fin du premier trimestre 2024.
Nous abaissons notre objectif à 3 mois de 19 à 18 (valeur d'un dollar) et maintenons notre objectif à 12 mois à 18,5. Ces objectifs laissent présager d'une dépréciation du peso plus faible que prévu.
VUE CNY >> CIBLE 12M VS USD : 6,5
Appréciation modérée du CNY
Le yuan s'est déprécié d'environ 2 % par rapport au dollar américain en juin. La banque centrale chinoise a baissé le taux de la facilité de prêt à moyen terme à 2,65. Le 20 juin, les taux directeurs à 1 et 5 ans ont baissé de 10 pb. Cette décision fait suite à la publication de plusieurs indicateurs décevants. L'indice de surprise économique chinois passe ainsi de 162, pic atteint le 13 avril a -54,7 le 30 juin. Dans un premier temps, peu disposées à assouplir les conditions de crédit, les autorités chinoises sont contraintes d'intervenir pour encourager la consommation. Ce faisant, elles pourraient éviter de passer à côté de l'objectif de croissance d'environ 5 % pour la deuxième année consécutive. Nous anticipons actuellement une croissance du PIB de 5,6 % en 2023.
En mai, les enquêtes d’opinion des secteurs manufacturiers et des services ont progressé respectivement à 50,9 et 57,1. Il convient de noter que les exportations ont enregistré en mai une forte baisse de -7,5% (en glissement annuel), soit un niveau nettement inférieur aux attentes. En outre, en mai, les ventes au détail se sont établies à 12,7 %, et l'indice des prix à la consommation en glissement annuel est ressorti à 0,2 %, ces deux indicateurs sont à un niveau inférieur aux attentes. Ces facteurs, associés à l'augmentation de l'écart de rendement, ont contribué à la faiblesse de la devise.
L'appréciation de la devise chinoise devrait s'accompagner de l'anticipation d'une baisse des taux de la Fed, en particulier au premier trimestre 2024. A court terme, nous anticipons une hausse limitée du yuan.
Nous maintenons notre objectif à 3 mois à 6,9 et notre objectif à 12 mois à 6,5 (valeur d'un dollar). Cela suggère une appréciation modérée du CNY par rapport aux niveaux actuels en 2024.