Après une longue nuit d’hiver, une partie du nord de l’Europe se réveille. C’est l’occasion de découvrir ces villes qui fêtent le retour de la belle saison au cours de journées quasiment sans fin.
À l’approche de l’été, les yeux se portent souvent vers le sud de l’Europe, à la recherche du soleil et de la mer. Pourtant, la période du solstice d’été est l’occasion de découvrir un phénomène naturel surprenant et enchanteur, pour peu que l’on remonte… au Nord : le soleil de minuit et les nuits blanches. Appelé aussi « jour polaire », le soleil de minuit est une période au cours de laquelle l’astre du jour ne se couche pas. Elle s’écoule aux latitudes situées au-delà du cercle polaire.
Une renaissance
Sans aller jusqu’au bout du monde, il est possible de vivre ce phénomène dans une moindre mesure, tout en en profitant pour découvrir une jolie ville dans une ambiance festive. Moins intenses que le soleil de minuit, les nuits blanches se vivent dans des zones situées en deçà du cercle polaire, là où le soleil ne descend pas suffisamment bas sous l’horizon pour que la nuit s’installe complètement. Il continue à irradier le ciel d’une certaine clarté, après de très longs couchers de soleil. C’est le cas notamment à Helsinki (Finlande), à Reykjavik (Islande), dans les villes baltes comme Riga, Vilnius et Tallinn, mais aussi à Saint-Pétersbourg, en Russie. Ces villes se nimbent alors d’une lumière particulière qui nous les montre autrement. En outre, au sortir d’un long hiver aux jours très courts, les habitants ont soif de profiter pleinement de ces longues journées. Les rues restent animées très tard et des fêtes sont organisées un peu partout, atteignant leur apogée autour du solstice d’été (21 juin). C’est le cas, par exemple, des festivités de la Saint-Jean, organisées à Helsinki sur l’île de Seurasaari. Abritant un musée en plein air et une faune sauvage, l’île s’anime d’activités artisanales et folkloriques ainsi que de grands feux de joie traditionnels.
Une ville majestueuse
Sans conteste, c’est Saint-Pétersbourg, qui offre le programme le plus riche, sur une période s’étalant de début juin à mi-juillet. La ville émerveille déjà les visiteurs par son musée de l’Ermitage, les façades de la perspective Nevski, la forteresse Pierre-et-Paul, le jardin d’Été, la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé ou, à proximité de la ville, Peterhof, le Versailles de la Baltique. La ville est aussi appelée « le musée des ponts à ciel ouvert », avec près de 800 ouvrages. L’ouverture des ponts mobiles vers 2 heures du matin est un spectacle incomparable, surtout pendant les nuits blanches. Parmi la diversité de concerts et d’animations, il faut mentionner la fête des Voiles Écarlates, qui célèbre la fin de l’année scolaire. Elle se termine en apothéose par un show musical et pyrotechnique sur la Neva.
Article extrait de la Lettre Patrimoniale n°68 du mois d’avril 2019