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Le prix "BNP Paribas Banque Privée" en association avec Art Paris 2024 : Focus sur les artistes peintres

Publié le 07 Mars 2024 - Mis à jour le 14 Mars 2024

Cette année la BNP Paribas Banque Privée s'associe avec la foire Art Paris en créant le prix BNP Paribas Banque Privée: un regard sur la scène française. Un jury prestigieux composé de 8 personnalités du monde de l’art et de la culture viendra récompenser le parcours d’un ou d’une artiste, choisi parmi les nominés de la sélection d’Éric de Chassey, commissaire invité d’Art Paris 2024. Ce prix récompensé par une dotation de 30 000 euros sera décerné le mercredi 3 avril 2025, lors de l’inauguration de la foire. 

Focus sur 5 artistes nominés pour Le prix "BNP Paribas Banque Privée: un regard sur la scène française" : 

Nicolas Chardon

Depuis 1998, Nicolas Chardon s’est choisi une méthode qui peut apparaître rigide et le place dans la lignée de l’abstraction géométrique historique : il peint des formes simples en suivant la grille fournie par des tissus au motif Vichy achetés dans le commerce. Mais la tension de ces tissus souples déforme aléatoirement cette géométrie principielle, de telle sorte qu’elle prend des contours inattendus, toujours renouvelés.Le choix de la limitation des formes et des couleurs les renvoie par nécessité – mais une nécessité joyeusement assumée – aux grandes figures du modernisme héroïque et utopique, de Malévitch à Mondrian, de Stella à Kelly.

Il s’agit cependant moins de saper l’autorité de ces grands aînés et de contredire leurs visions du monde que de déployer celles-ci dans de nouvelles configurations marquées par l’absence de toute rigidité, puisque le principe de ces configurations est toujours de s’adapter à une situation existante et de venir lui obéir pour mieux la transformer. Comme Chardon continue à penser que la peinture est un modèle pour la vision, pour l’action individuelle et pour l’organisation sociale, il y a là un mode très pragmatique d’utopie, particulièrement sensible aux inflexions et aux spécificités des conditions.

Nicolas Chardon
Cible, 2023,
Peinture sur tissu
120 x 120 cm
Galerie Oniris.art

Philippe Favier

Depuis son origine, au début des années 1980, l’oeuvre de Philippe Favier est marquée par la question de l’utopie et celle de l’hétéropie : il ne cesse en effet de créer, à des échelles qui vont du minuscule au monumental, des mondes qui n’existent pas mais pourraient ou devraient exister, et des mondes qui n’existent qu’ailleurs (c’est-à-dire dans ses oeuvres et dans notre imagination lorsque nous les regardons ou nous en souvenons), et sont souvent partiellement soustraits à l’appréhension directe.Cette création foisonnante, et qui n’a jamais cessé de l’être, procède toujours avec tendresse et humour, apparemment inoffensifs, même quand le propos est grinçant voire funèbre, qui nous attirent sentimentalement pour nous montrer petit à petit, sans jamais de certitude, que l’utopie ou l’hétérotopie sont notre condition.

Les pétales de rose séchés sertis sous verre, isolés comme une île ou multipliés comme un archipel, placés dans des cadres à pollen, sont les uniques éléments qui composent les petits mondes fragiles, particulièrement épurés et élégiaques, des oeuvres de la série « Rose cousin », de 2011, avec l’émail dans lequel ils sont pris, « un trait de peinture de deux millimètres de large en cernant le pourtour ».

Philippe Favier
Série Rose cousin , 2011
Technique mixte
45 x 50 cm
Galerie 8+4

Elika Hedayat

S’étant installée en France en 2004, après avoir quitté l’Iran, Elika Hedayat « met en scène, selon ses propres mots, un monde imaginaire tel que le souhaite un système de pouvoir idéologique en quête d’utopie », qui devient « difforme, mutilé ». Depuis 2022, elle s’inspire en outre d’un livre de science-fiction d’Ursula K. Le Guin, Les dépossédés, qui donne son titre à une profuse série de dessins, de tableaux, de films et d’installations murales.Les êtres humains ou humanoïdes y sont représentés dans des environnements qui apparaissent comme autant de dystopies, car ils ont tous les attributs de la contrainte et de la régulation violente.

Ils s’en échappent parfois, ou tentent au moins d’y échapper en produisant leurs propres utopies locales et ouvertes, par leur organicité indomptable et par des gestes de résistance, souvent très prosaïques, qui évoquent les stratégies de lutte contre le pouvoir théocratique totalitaire adoptées ces dernières années par la jeunesse iranienne, où les cheveux libres sont devenus le symbole et l’acte d’une liberté plus globale, en particulier pour les femmes que le régime veut asservir.

Elika Hedayat
Les dépossédés #14, 2023
Huile sur toile
163 x 114 cm
Galerie Aline Vidal

Sarah Jérôme

Il y a, dans les oeuvres de Sarah Jérôme, une très forte concentration sur le corps et sur les gestes qui en émanent ou s’en saisissent. Elle provient sans doute de ses nombreuses années de pratique de la danse, qui ont précédé son passage aux arts visuels et l’ont rendue particulièrement sensible à la façon dont les postures signifient en soi des rapports spécifiques au monde.
Dans les tableaux de la série « L’Éveil », ce qui est donné à voir est un corps nu féminin de dos, qui se tient au bord d’un paysage en même temps que de la toile, comme une figure d’intercession pour les regardeuses et les regardeurs que nous sommes.

En haut de la composition, dans un lointain qui est pourtant également assez proche, des arbres indiquent une forêt, c’est-à-dire un espace indéterminé, où la figure semble hésiter à avancer ou se projeter. La liquidité de la peinture, qui dissout une grande partie des éléments du tableau, et l’aigreur du chromatisme, qui situe la scène dans un environnement plus mental que réaliste, évoquent des états limites qui sont peut-être l’une des conditions de possibilité de l’éveil invoqué par le titre.

Sarah Jérôme
L’Éveil V, 2022
Peinture à l’huile sur papier calque
152 x 120 cm
H Gallery, Paris

Daniel Schlier

Travaillant sur des supports très différents, de la toile traditionnelle au verre, en passant par le marbre, Daniel Schlier compose ses images par assemblage de fragments hétérogènes, liés par des zones de couleur ou de matière, qui construisent des scènes complexes, à la manière de rêves ou de cauchemars.
En 2023, il a exécuté une série de peintures sur le thème des saisons en utilisant la technique ancestrale du fixé sous verre (présente notamment en Alsace, où il vit) adaptée à un matériau plus récent : le Plexiglass.
Ce dernier est peint sur son revers et la matérialité en reste donc inaccessible, dans un ailleurs proprement artistique. Chacune de ces peintures donne à voir un paysage composite, mêlant bouts de nature, figures animales et humaines, et artefacts industriels, entre arcadies, utopies et dystopies.

Les éléments de Printemps renvoient à des thèmes fréquents depuis les années 1920 dans la peinture et la pensée urbaine du monde germanique, valorisés par tous les bords politiques et toutes les esthétiques : l’harmonie avec la nature aussi bien sublime (les montagnes ou les étendues d’eau gelée) que prosaïque (les vaches paissant paisiblement) et l’édification de villes nouvelles. Le sens n’y est pas prescrit mais laissé à l’appréciation de chacun.

Daniel Schlier
Printemps (Wir bauen eine neue Stadt), 2023
Peinture, Plexiglass
156 x 216 cm
Galerie East

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