Le private equity (littéralement capitaux propres privés ou non cotés ou encore capital investissement) consiste à investir dans le capital de sociétés non cotées en bourse, à différents stade de leur développement. L’objectif de ces investissements est d’engendrer une plus-value en les revendant quelques années plus tard tout en acceptant des risques élevés de perte en capital, inhérents à ce type de produit. Ce sont les investisseurs institutionnels qui à l’origine avaient accès au PE, mais depuis quelques années le produit s’est démocratisé grâce à des structures juridiques adaptées et de plus en plus d’investisseurs privés y accèdent désormais en investissant dans fonds ou directement dans des sociétés.
Devenir actionnaire d’une entreprise locale, européenne ou internationale au travers d’un fonds de Private Equity, ou aider un ami en investissant au capital de sa société sont autant de placements en Private Equity.
Le private equity est une classe d’actif qui a le vent en poupe : on en entend souvent parler dans les médias, ces derniers mettant par exemple en avant le fait qu’elle permet d’investir dans l’économie réelle ou d’obtenir des rendements parfois élevés. Mais c’est également une classe d’actif qui obéit à des règles bien spécifiques qu’il est important de comprendre avant de prendre une décision d’investissement.
C’est là tout l’objet de cette présentation dont l'objectif est de vous permettre :
- D’appréhender l’attractivité mais aussi les risques du PE
- D’apprendre son mode de fonctionnement
- Enfin d’en savoir plus sur l’offre de PE de BNP Paribas
Comprendre l’attractivité mais aussi les risques du PE
L’attractivité du PE peut se résumer en quelques chiffres :
- Une performance annuelle de 13% en moyenne au cours des 15 dernières années…
- A comparer à une performance annuelle de l’ordre de 6% sur cette même période pour le S&P 500
Cette performance s’étant accompagnée d’une volatilité inférieure à celle des autres classes d’actif à sous-jacent action ce qui permet d’améliorer, dans une allocation d’actifs, le profil de rendement-risque d’un portefeuille
Alors quelles sont les raisons de cette surperformance ? Il y en a plusieurs :
- Tout d’abord, les décisions d’investissement dans des entreprises non cotées se font sur la base de diligences détaillées, qui ne sont pas publiques. Détaillées car des analyses approfondies ont lieu. Tant de la société et de ses comptes avec l’aide des auditeurs, que du marché dans lequel elle opère et de son business plan, avec l’aide de grands cabinets de stratégie. Les références des dirigeants sont également passées au crible ; leurs actions évaluées. Ces analyses permettent de détecter des gisements de plus-value, qui du fait de la nature non cotée de ces entreprises, n’ont pas été identifiés via les mécanismes de marché classiques. Il peut s’agir par exemple de soutenir le développement d’entreprises en forte croissance, d’accompagner la transmission d’entreprises familiales, de réorganiser les activités non stratégiques de grands groupes etc..
- Une autre raison de la surperformance est que les intérêts de tous les acteurs sont alignés. En effet, tant les équipes du fonds de PE, que les managers des sociétés bénéficient à travers de mécanismes sur lequels nous allons revenir plus tard d’une rétrocession très attractive de la plus-value réalisée.
Le professionnalisme des gérants des fonds de PE explique aussi la surperformance de ces investissements. Dotés de profils variés, ils vont apporter toute une palette d’expertises et user de leur influence auprès du management en tant qu’actionnaire soit majoritaire soit significatif, pour optimiser les cashflows et orienter dans une bonne direction la stratégie de l’entreprise
Evidemment, qui dit surperformances potentielles élevées, dit risque plus élevé également, et le PE n’y fait pas exception. Le PE est ainsi soumis aux risques classiques de taux, de crédit, de contrepartie, mais il est également particulièrement exposé à deux risques bien spécifiques :
- Le premier est le risque de perte en capital : les investissements en PE ne bénéficient d’aucune garantie en capital. Ce dernier peut être intégralement perdu car les entreprises sous-jacentes, de par leur taille, sont plus vulnérables aux changements macroéconomiques et technologiques. Leur équipe de gestion est souvent plus restreinte, ce qui les rend plus dépendantes à une ou plusieurs personne(s)clé(s). Ainsi, il ne peut être exclu que les investissements soient cédés à un prix inférieur à celui auquel leurs titres auront été évalués.
Le second est celui de liquidité : les fonds de PE sont investis dans des sous-jacent non côtés comme exposé précédemment. Le fonds à travers lequel l’investissement est réalisé peut donc éprouver des difficultés à céder ses participations dans les délais et à un niveau de prix souhaité ou initialement envisagé. Pour cette raison, il n’y a en général pas de liquidité avant le terme fixé par le fonds. En revanche, des distributions sont organisées par le fonds au fur et à mesure des cessions d’actifs.
Comment fonctionne le Private Equity ?
Il y a plusieurs voies pour investir en Private Equity
- Comme déjà évoqué, l’investissement peut être direct : l’investisseur entre alors au capital d’une entreprise sous-jacente. Dans ce cas bien sûr, l’investissement initial est souvent important tandis que la diversification est faible.
- Pour faire face à ces inconvénients, l’alternative consiste à investir via un fonds ou un fonds de fonds dans lesquels il sera possible de regrouper les investisseurs au sein d’une structure intermédiaire, appelée fonds nourricier qui permet d’accéder à ces investissements avec des montants de souscription bien plus bas que les montants proposés par les fonds de PE en direct (à partir de 100 k€ contre 10 ou 15 m€). Et comme tout produit financier, des frais de gestion rémunèreront le gérant, généralement à hauteur de 1,5% à 2,5% de l’engagement ou encore du capital investi sachant que naturellement les fonds de fonds seront davantage chargés.
Notons également que La plupart de ces fonds sont dit fermés, c’est à dire qu’il y a une période de souscription limitée, de quelques mois à l’issue de laquelle aucun nouvel investisseur n’entrera dans le fonds.
Autre particularité du PE : il est très adapté aux périodes de volatilité des marchés car il bénéficie d’un horizon de long terme ou encore de capital patient puisqu’en moyenne les fonds ont une durée de 8 à 10 ans, leur permettant de mettre en place le projet de l’équipe dirigeante, sans impératifs court-termistes. Le PE permet ainsi de naviguer dans le cycle en saisissant des opportunités pendant les périodes de ralentissement du marché (retraits de cote notamment) et en cédant les entreprises en portefeuille lorsque les marchés se redressent.
Ainsi :
- pendant la première moitié de la vie d’un fonds, les engagements irrévocables des investisseurs vont être appelés petit à petit, au fur et à mesure que les transactions sont originées.
- puis une fois le portefeuille de participations constitué, le fonds va les gérer, et mettre en œuvre sa stratégie de création de valeur. - et enfin pendant les dernières années de sa vie, le fonds va organiser la cession des actifs en dégageant le cas échéant des plus-values. Au fur et à mesure des cessions, les investisseurs vont récupérer leur engagement et au-delà via des distributions réalisées par le gérant.
Un mécanisme spécifique au PE permet en outre de motiver les gérants du fonds à réaliser de belles performances. Il s’agit :
- Du « carried interest » : l’idée est de donner une prime aux gérants du fonds, dont l’assiette est assise sur la plus-value réalisées au moment de la cession d’une participation. Le carried interest s’élève souvent à environ 20% de la plus-value réalisée.
- Néanmoins ce carried interest n’est versé aux gérants du fonds que si l’investisseur a récupéré sa mise de départ et s’il a réalisé un taux de rendement interne minimum de l’ordre de 7 à 8% ( ce TRI est donc la mesure de la performance nette de l’investissement). En deçà, les gérants ne reçoivent pas leur prime.
L’offre de Private Equity de BNP Paribas Banque Privée
L’équipe d’experts de PE de BNPP Banque privée s’efforce de sélectionner une large palette de fonds, régulièrement renouvelée selon les principes suivants :
- Ils doivent être gérés par les meilleurs équipes du marché, c’est-à-dire disposant d’un track record incontesté sur l’ensemble des cycles et en particulier les plus compliqués : l’expérience des gérants est en effet un critère essentiel du succès d’un fonds.
- Ils sont de préférence diversifiés d’un point de vue géographique et sectoriel
Ils offrent enfin à nos clients le choix d’investir entre différents types de stratégies pour chaque stade de développement
- Le capital risque, c’est-à-dire des fonds qui prennent de participations dans des entreprises au début de leur histoire, des petites sociétés innovantes ou de haute technologie par exemple
- Le capital développement : il s’agit là de prendre des participations dans des sociétés plus établies, qui ont fait preuve de leur rentabilité et dont il faut accélérer la croissance
- Le LBO (Leverage Buyout) ou encore capital transmission, c’est-à-dire des fonds qui prennent des participations dans des sociétés plus matures, générant des cash flows réguliers et nécessaires au remboursement de la dette.
- Mais aussi Le Secondaire : qui permet d’investir dans des fonds déjà constitués et qui sont dans une phase de réalisation de leur portefeuille
- OU encore L’infrastructure : qui consiste notamment à investir dans des services essentiels du quotidien (infra numériques, transition énergétique, infra sociales)
Les opportunités de se constituer un portefeuille diversifié aux côtés des meilleurs gérants sont ainsi nombreuses et BNPP Banque Privée a par ailleurs développé une expertise en termes de structuration qui lui permet :
de rendre ces fonds de PE accessibles dans des contrats d’assurance-vie ou au travers des comptes d’instruments financiers de nos clients à partir de montants relativement faibles.
Qui peut souscrire aux fonds de PE ?
Ils sont accessibles aux clients professionnels au sens de la réglementation. Pour les clients de la banque privée, il s’agit généralement de personnes physiques dont on a vérifié qu’elles connaissaient les principales caractéristiques de cette classe d’actif et qui remplissent deux des trois conditions suivantes :
- Avoir un portefeuille global d’actifs financiers de 500ke minimum
- Avoir travaillé au moins 1 an dans le secteur financier
- Avoir effectué au moins 10 transactions par trimestre au cours des 4 derniers trimestres, 600€ minimum par transaction
Certains fonds néanmoins sont également ouverts aux clients dits « non professionnels et BNPP Banque Privée est l’un des rares acteurs de la place à en proposer : il s’agit notamment des fonds dotés d’un label « Eltif » (ou fonds européen d’investissement à LT), du nom du label européen créé en 2015 pour permettre à davantage de clients d’accéder à ces investissements de PE. Et là encore, les clients doivent avoir la connaissance de ce type de produit pour que la banque puisse le leur conseiller.
Voilà donc pour ce tour d’horizon d’une classe d’actif dont j’espère vous avoir convaincu qu’elle était passionnante.
Si vous voulez en savoir d’avantage, n’hésitez évidemment pas à contacter votre banquier Privé.
Tout investissement soumis aux fluctuations des marchés financiers peut varier à la baisse ou à la hausse et présente un risque de perte en capital. Au regard de ce risque, tout investisseur potentiel doit disposer des connaissances et de l’expérience nécessaires pour évaluer les caractéristiques et les risques liés à chaque opération. Par ailleurs, les performances passées ne préjugent pas des performances futures.