Le plan quinquennal de Pékin se concentre sur la demande intérieure, l'ouverture du système national et l'internationalisation du renminbi.
L’intérêt prioritaire de la Chine en matière d'innovation technologique et d'autosuffisance profite aux entreprises technologiques nationales.
La levée des restrictions sur les marchés financiers nationaux, ainsi que l'inclusion des actions A et des obligations onshore dans les principaux indices mondiaux, ouvrent de plus en plus les actifs financiers chinois onshore aux investisseurs étrangers.
NOS RECOMMANDATIONS
- Panier de valeurs technologiques chinoises, fonds/ETF technologiques chinois.
- Panier d'Actions A, fonds d'Actions A/ETF.
- Les ETF d'obligations onshore de la Chine.
- Les fonds obligataires/équilibrés de la Chine qui comprennent les actions technologiques, les actions A et/ou les obligations onshore
Changement stratégique de politique
Pékin a récemment confirmé son changement stratégique de politique en faveur de la « Dual Circulation » dans son nouveau plan quinquennal. En mettant l'accent sur la « circulation interne » (c'est-à-dire la demande intérieure), tout en continuant de pousser à la « circulation externe » et en ouvrant le système intérieur et l'internationalisation du renminbi (RMB). Cela implique que la Chine continuera à se rééquilibrer, loin d'une économie tirée uniquement par les exportations. Son économie sera davantage orientée vers le marché intérieur pour se protéger de la démondialisation. L'accent sera mis sur l'autosuffisance technologique et la poursuite de l’ouverture de son secteur financier.
Principaux moteurs pour les entreprises technologiques chinoises
La Chine devrait allouer davantage de ressources à la recherche fondamentale et technologie de frontière, ainsi qu'à la modernisation et à la numérisation de sa structure économique.
Les tensions entre les Etats-Unis et la Chine ont provoqué le « retour au pays » des sociétés technologiques chinoises cotées aux Etats-Unis, sous la forme de nouvelles cotations secondaires à Hong Kong et/ou sur le marché chinois des actions A.
Certaines des entreprises technologiques chinoises sont trop grandes pour que les investisseurs mondiaux les ignorent. Les principales valeurs technologiques chinoises repré-sentent actuellement 67% de la capitalisation boursière de l'indice MSCI China, soit 10 fois plus en dix ans ! De plus, les valorisations relatives des 5 premières sociétés technologiques chinoises (en termes de capitalisation boursière) sont plus attractives, à l'heure actuelle, que celles des 5 premières sociétés technologiques américaines.
De nouveaux mastodontes technologiques chinois ont intégré l'indice Hang Seng en 2020, augmentant d’un grand nombre d'actions de la « nouvelle économie » cet indice boursier hongkongais, vieux de 50 ans et habituellement plus orienté sur des secteurs traditionnels. De plus, Hong Kong a lancé en juillet 2020 un nouvel indice technologique de type Nasdaq (l'indice Hang Seng Tech), dont les ETF associés ont attiré de nombreux flux de capitaux.
Facteurs clés pour les actions A chinoises et les obligations onshore :
L'accès des investisseurs étrangers aux marchés d'actions et d'obligations onshore s'est amélioré grâce à un nouvel assouplissement des restrictions sur les marchés financiers nationaux.
Stock Connect et Bond Connect permettent aux investisseurs étrangers de négocier des obligations chinoises locales via la Bourse de Hong Kong. Depuis le début de l'année, ce canal Connect a attiré d'importants flux de capitaux sur les marchés onshore, probablement sous l'effet du « premier entré, premier sorti » (FIFO) de la Chine en raison de la Covid-19, de l'appréciation du RMB et d'un écart de rendement attractif entre les obligations souveraines/quasi-souveraines chinoises et les emprunts d'État des marchés développés.
Les fournisseurs d'indices internationaux se sont lancés dans les premiers cycles d'inclusion des actions A et des obligations onshore dans leurs indices, ce qui a entraîné d'importants flux de capitaux étrangers vers les marchés nationaux. Les actions A chinoises ont actuellement une pondération de 4% dans l'indice MSCI Emerging Markets. Une inclusion complète signifierait une pondération de 16% des actions A dans l'indice des marchés émergents. De plus, à compter d'octobre 2021, dans le sillage de Bloomberg Barclays et JPMorgan, FTSE Russell a annoncé l'inclusion des obligations souveraines chinoises dans ses indices. Actuellement, l'actionnariat étranger sur le deuxième plus grand marché obligataire au monde (d'une valeur de 15 billiard d'USD) est toujours inférieur à 3%. Il existe donc un potentiel de croissance énorme pour les détenteurs étrangers d'obligations chinoises.
Les actifs chinois onshore pourraient évidement constituer une large source de diversification pour les portefeuilles des investisseurs internationaux (la corrélation entre l'indice MSCI AC World et l'indice CSI 300 n'est que de 0,3).
PRINCIPAUX RISQUES
- Une réforme plus lente que prévu qui retarderait l'ouverture des marchés financiers et entraverait l'intégration de la Chine dans les principaux indices boursiers et obligataires mondiaux.
- Acceptation étrangère plus faible que prévu des actifs onshore de la Chine.
- Un durcissement de « l’examen » d’entrée dans les marchés technologiques aux Etats-Unis et en Europe et/ou de la réglementation du gouvernement chinois pourrait étouffer la croissance des entreprises technologiques nationales.
- Une grave escalade des tensions entre les États-Unis et la Chine qui nuit au sentiment des investisseurs à l'égard des actifs chinois.
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