Une heure de réveil ?
Mon réveil sonne à 7 heures, mais mes trois enfants m’ayant appris la fonction snooze, il m’arrive d’en abuser... toujours dans les limites du raisonnable !
S’il faut remonter à l’origine ?
Une mère dans le secteur de la santé, un père dans le recrutement pour la RATP… Rien ne me destinait à une carrière dans la finance, mais mes parents m’ont inculqué la valeur travail : avancer, ne pas se plaindre, agir. Après le bac, j’avais en tête que comprendre le système économique me permettrait de mieux appréhender le monde. En 1991, à 23 ans, mon DESS banque et finance en main, j’ai postulé auprès de différentes banques et j’ai décroché un poste chez Paribas, banque d’affaires de référence. J’y suis toujours.
Des accélérateurs de parcours ?
Jamais je n’aurais pensé rester plus de trente ans au sein du même groupe. J’ai une âme d’entrepreneure, je fonce. Au début, quand je rencontrais les chefs d’entreprise, je me
disais : « Pourquoi ne suis-je pas de leur côté ? », mais en les accompagnant, je me sentais leur partenaire, entrepreneure comme eux. J’ai vite aimé ce rôle et appris de chaque rencontre.
Des obstacles sur la route ? Être projetée dans un monde d’hommes n’a pas été facile au début mais j’aime le challenge. Mon amie d’enfance se moque de moi quand je dis que j’ai eu beaucoup de chance. Elle me répond que c’est moi qui ai rendu ma route et ma vie heureuses. Et au fond, c’est vrai que je ne vois pas d’obstacles, juste des situations à régler.
Un moment décisif ?
Il y en a eu plus d’un… La fusion de BNP et de Paribas en 2000 m’a amenée à rejoindre le pôle CIB (Corporate & Institutional Banking), où j’ai découvert la dimension internationale de l’activité. Un déménagement en province m’a permis de découvrir le « retail », en inventant un nouveau modèle de mixité entre banque privée et corporate, et de développer mes compétences et ma capacité à fédérer des équipes. Puis, en 2014, j’ai été rappelée à Paris, afin de créer un dispositif spécifique pour accompagner les dirigeants d’entreprise. Toute ma vie, je n’ai cessé de m’adapter et de tirer du positif de chaque changement.
Le pitch de votre poste ?
Coordonner les synergies entre les entités du groupe BNP Paribas et la banque privée pour mieux servir les entrepreneurs. Mon quotidien est d’écouter, d’organiser, de créer du lien, d’apporter le bon conseil au bon moment. Je suis aussi là pour faire évoluer l’image
de la banque privée, plus moderne, au cœur de l’économie réelle, et qui accompagne tous
les segments de clientèle, du jeune startupper au grand dirigeant philanthrope.
Quelques chiffres ?
Nous sommes la première banque privée en France en termes d’actifs confiés, 127 milliards d’euros.
Qui vous a fait confiance ?
Tous sauf moi ! Ce sont la bienveillance et la confiance des autres qui m’ont permis d’aller de l’avant. L’IA va avoir une grande importance dans notre vie, mais je reste convaincue que l’humain sera toujours la clé. Se faire confiance, à soi et aux autres, c’est continuer à croire qu’on a tous beaucoup de valeur.
Votre prochain défi ?
Faire de BNP Paribas la banque privée de référence des entrepreneurs et continuer à développer l’ISR, l’investissement socialement responsable.
Que voudriez-vous transmettre ?
La confiance, l’optimisme et l’esprit collectif – le plaisir de construire ensemble.
Pour voir l'article original, vous pouvez consulter l'article MADAME FIGARO
Cet article a été réalisé par le média Madame Figaro (Maria Grazia Meda)