Les rendements obligataires ne cessent de baisser depuis 40 ans.
Face à ces taux bas, voire négatifs dans les pays développés, les investisseurs en quête de rendement doivent se détourner des obligations gouvernementales traditionnelles. Explorons ensemble quelques pistes !
NOS RECOMMANDATIONS
Ce thème s’adresse à des investisseurs plutôt défensifs, à la recherche de rendement. Il nécessite une certaine prise de risque pour trouver des rendements attendus positifs et supérieurs à l’inflation.
La prise de risque reste cependant moindre que celle liée aux marchés actions. Un investissement à plus d’un an est recommandé, aussi bien pour les solutions obligataires, que pour les fonds d’infrastructure et l’immobilier.
Les faits sont là,
Les rendements obligataires baissent depuis 40 ans. Cette année, ils sont tombés à un plus bas historique dans la plupart des pays développés. Dans la zone euro, le rendement moyen des obligations d’État est négatif, -0,22% au 20 novembre d’après l’indice Bloomberg Barclays. Aux États-Unis, il est à 0,57%. L’inflation, quant à elle, est faible sur des bases historiques, mais est tout de même supérieure aux rendements obligataires précités. En conséquence, un investissement en obligations d’État génère non seulement potentiellement un rendement négatif, mais aussi une perte en termes réels. Cet état de fait devrait persister, car les banques centrales n’ont pas l’intention de resserrer leurs politiques monétaires dans les trimestres, voire années à venir. Cela implique que les rendements obligataires vont rester bas. Il faut donc s’éloigner des actifs gouvernementaux -sans risque- pour trouver du rendement.
Parmi les obligations d’entreprises, les plus sûres (« seniors », prioritaires en cas de défaillance de l’émetteur) offrent un rendement quasi nul de 0,08% en moyenne en zone euro, forçant les investisseurs à se porter vers les obligations subordonnées. Elles sont certes un peu plus risquées que les seniors, mais le risque est somme toute limité si l’on choisit des émetteurs Investment Grade, c’est-à-dire avec une note de crédit solide. Là, le rendement moyen avoisine 1,8%.
Depuis le mois de mars, une quarantaine d’émetteurs européens et une vingtaine d’émetteurs américains se sont fait déclasser par l’agence de notation S&P, de la catégorie Investment Grade vers le segment High Yield. Ces obligations fallen angels voient généralement leur spread de crédit s’élargir fortement avant d’entrer dans la catégorie High Yield. Ce n’est, en général, qu’un à deux mois après que leur spread de crédit se normalise. Il s’agit donc là d’opportunités. Le rendement moyen des fallen angels est de 2,7% en zone euro et de 4,6% aux États-Unis.
Toujours dans l’univers obligataire, les obligations émergentes tant en devise forte qu’en devise locale, offrent des rendements attractifs de l’ordre de 4,5% et 4,3% respectivement. Le risque de cette classe d’actifs, mesuré par la volatilité annuelle des performances sur les 10 dernières années, est plus important que les autres compartiments du marché obligataire. Cependant, avec une volatilité de 8,4% pour les obligations en devise forte et 9,0% pour celles en devise locale retranscrites en euros, le risque reste inférieur aux marchés actions (18,4% pour le STOXX Europe 600 et 16,2% pour le S&P500). Les actifs émergents devraient avoir le vent en poupe en 2021 car la faiblesse attendue du dollar devrait réorienter les flux financiers vers ces contrées.
PRINCIPAUX RISQUES
Ce thème comporte plusieurs risques :
- Un risque de taux d’intérêt : si les taux se tendent, les obligations perdent de leur valeur. Les actifs non cotés, comme le marché immobilier, sont quant à eux pénalisés par une remontée des taux réels.
- Un risque de liquidité : les actifs non cotés sont, par nature, des placements à long terme qui peuvent être peu liquides.
- Un risque de défaut / restructuration : cas où l’émetteur est en incapacité de rembourser sa dette. Nous recommandons donc de se focaliser sur des émetteurs de qualité.
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